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« Michel Aoun n'est plus le même », accuse Dory Chamoun

Le chef du Parti national libéral (PNL), Dory Chamoun, a tiré à boulets rouges hier sur le chef du Courant patriotique libre, Michel Aoun, et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, fustigeant l’alliance entre les deux partis, qui porte atteinte aux intérêts du Liban. Selon M. Chamoun, ce que la partielle du Metn a réalisé de fondamental, c’est qu’elle a montré l’existence palpable et réelle de l’État sur le plan de l’organisation, « et ce malgré l’existence d’une cinquième colonne qui tente à chaque fois d’empêcher l’État de remplir ses obligations ». Il a également relevé le climat de démocratie qui a prévalu durant la partielle, « sauf à Bourj Hammoud, où les Arméniens n’ont pas voté ». « La raison, c’est que le parti Tachnag a l’art de kidnapper la communauté arménienne dans son ensemble, comme le fait le Hezbollah avec la communauté chiite », a-t-il indiqué, dans un entretien au site Internet du Parti socialiste progressiste. Une autre conséquence importante de cette partielle, a poursuivi Dory Chamoun, c’est que « Michel Aoun ne peut plus dire : “Je possède 70 % des chrétiens, il n’y a que moi et personne d’autre que moi ne peut prendre le pouvoir” ». « Ce mythe s’est effondré. Il s’est avéré qu’il n’est pas le leader chrétien unique, au contraire », a-t-il dit, estimant qu’il n’avait pas « l’appui maronite suffisant » pour accéder à la présidence. « La victoire a été obtenue par 400 voix d’écart. Je présente mes condoléances aux Metniotes pour ce résultat. Ils n’auraient jamais dû permettre à un allié du régime syrien, à des alliés de ce régime, de remporter cette élection au Metn et d’assassiner Pierre Gemayel une deuxième fois. Comment peuvent-ils permettre à une personne du courant syrien de les représenter ? » s’est interrogé le chef du PNL. « Lorsque j’ai nommé Michel Aoun “Michel Nasrallah”, c’était sur base de son alliance avec le Hezbollah, qui a porté atteinte aux intérêts nationaux du Liban. Cette alliance va à l’encontre de tous les principes que défendait Aoun par le passé. Celui qui a mené la bataille contre le 14 Mars au Metn n’est pas le Michel Aoun du passé. C’est le Michel Aoun qui est aux côtés de la Syrie », a ajouté Dory Chamoun. Et de poursuivre : « Hassan Nasrallah m’a répondu sans me nommer sur cette question (de Michel Nasrallah). Mais il a voulu rouvrir les plaies du passé en évoquant la guerre de la Montagne. Or nous avons tourné cette page à travers la réconciliation nationale sous l’égide du patriarche. Mais il semble que Hassan Nasrallah veuille éloigner le spectre d’un conflit sunnito-chiite au Liban pour garder à l’Iran, à laquelle il se doit de faire allégeance, sa place dans le monde islamique. Cela mis à part, il n’a rien contre, et il encourage même les discordes, ruptures et guerres entre le reste des communautés au Liban. Dois-je rappeler à sayyed Nasrallah et à son allié Aoun que c’est lui qui a détruit et brûlé le pays l’été dernier durant sa guerre glorieuse dont nous aurions pu nous passer, mais qui rendait service à un agenda extérieur que tout le monde connaît. Nasrallah a dit de moi que mon parti ne représentait rien. Je lui réponds, sur les partis, que la force chez les hommes se mesure au-dessus de la nuque, et non en dessous. » « Michel Aoun s’est mis hors-jeu dans la course à la présidence. Ce n’est pas nécessaire que quelqu’un initie des campagnes et des guerres contre lui pour l’écarter de cette course : Michel Aoun est son propre ennemi, et l’opposition, qui applique la volonté syrienne au Liban, n’est pas à ce point capable d’imposer son président. Depuis 2005, Aoun suit une mauvaise politique, et le peuple libanais et les chrétiens le savent. S’il a réussi à mentir aux électeurs chrétiens en 2005, il ne pourra pas les duper longtemps », a ajouté M. Chamoun. « Le Hezbollah a son propre agenda, déclaré depuis les années 80, lié au wilayet el-faqih à Téhéran. C’est un parti qui usurpe le nom de Dieu pour parvenir à des fins politiques précises qui vont à l’encontre du tissu social et politique au Liban. Ils veulent une autre Constitution en phase avec leur projet d’édification d’un État chiite sur le modèle iranien. Tel est leur véritable objectif (...) et nul, ni Michel Aoun ni un autre, ne pourra me convaincre qu’ils ont ôté cette idée de leur tête », a souligné le chef du PNL. Il a par ailleurs mis en garde contre une volonté d’Émile Lahoud de paver la voie à « un coup d’État militaire » et « de se maintenir par la force ». Il faut, a-t-il dit, que la présidentielle se tienne dans les délais, et que le nouveau président ne soit le « satellite » de personne. « On entend parler de médiation Berry. Je ne lis plus ce que dit le président Berry. À chaque fois que nous pensons avoir fait une lecture correcte, nous sommes étonnés par un changement de position et une régression, a-t-il indiqué. L’essentiel, c’est le respect de la Constitution et des délais constitutionnels, de manière à empêcher la paralysie des institutions et respecter le gouvernement et le peuple libanais. Tout le reste n’est que tentatives de perdre du temps et de préserver les intérêts de certains pays au détriment de l’intérêt du Liban », a-t-il souligné. En conclusion, M. Chamoun s’est déclaré opposé à la formation d’un gouvernement d’union avant la présidentielle avec un tiers de blocage accordé à l’opposition. « Cela reviendrait à livrer notre sort à l’opposition télécommandée par l’Iran et la Syrie », a-t-il précisé.
Le chef du Parti national libéral (PNL), Dory Chamoun, a tiré à boulets rouges hier sur le chef du Courant patriotique libre, Michel Aoun, et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, fustigeant l’alliance entre les deux partis, qui porte atteinte aux intérêts du Liban.
Selon M. Chamoun, ce que la partielle du Metn a réalisé de fondamental, c’est qu’elle a montré...