La crise des crédits « Subprime » qui touche aujourd’hui les marchés financiers occidentaux trouve son origine dans les excès financiers nés de la bulle immobilière aux États-Unis au début des années 2000.
Attirés par la perspective de gagner rapidement de l’argent en achetant des titres adossés à des prêts hypothécaires consentis à des ménages financièrement fragiles, dits « Subprime », des fonds d’investissement se sont précipités sur ce marché.
Mais un mouvement combiné aux États-Unis de baisse des prix de l’immobilier à partir de la mi-2006 et de remontée des taux d’intérêt a sonné le glas de la possibilité qu’avaient ces ménages d’emprunter pour rembourser leurs prêts en apportant en hypothèque la valeur marchande de leur logement.
Tant que celle-ci augmentait, ils pouvaient faire face à leurs échéances ; dès lors qu’elle baissait, ils se sont retrouvés avec des échéances auxquelles ils ne pouvaient plus faire face.
La sophistication sans cesse grandissante des produits financiers a parallèlement permis de « dériver » de ces prêts hypothécaires (en anglais Mortgages) toute une gamme de titres appelés MBS (Mortgage Based Securities) ou ABS (Asset Based Securities), et leurs variantes comme les CDO (Collateralized Debt Obligations). Le principe était de « titriser » les prêts, les décomposant en obligations.
Lorsque les emprunteurs ont commencé à ne plus pouvoir rembourser leurs emprunts, ils ont déclenché une réaction en cascade qui est peu à peu remontée jusqu’au sommet de la pyramide financière.
C’est les difficultés de deux fonds d’investissement de la banque d’affaires de Wall Street Bear Stearns à la mi-juin qui ont commencé à faire prendre conscience aux investisseurs que les conséquences allaient dépasser le seul marché immobilier.
Comme la banque française BNP-Paribas l’a fait hier, Bear Stearns a été contrainte de geler ces fonds dont la valeur était en chute libre, interdisant aux investisseurs qui y avaient placé de l’argent de le retirer.
Les déboires, ces dernières semaines, de plusieurs autres institutions financières qui dépendaient pour leur liquidités de placements sur le marché immobilier et la faillite d’organismes prêteurs comme American Home Mortgage ont accru les inquiétudes.
Du coup, les liquidités qui inondaient le marché en raison de la politique de taux bas suivie par la Banque centrale américaine (Fed) entre 2003 et 2004, et de phénomènes comme le Carry-Trade où les investisseurs empruntent à taux zéro au Japon pour placer ailleurs se sont soudainement taries.
Si le phénomène était jusqu’à hier circonscrit à Wall Street, les difficultés de BNP-Paribas ont frappé l’Europe à son tour de plein fouet.
La crise des crédits « Subprime » qui touche aujourd’hui les marchés financiers occidentaux trouve son origine dans les excès financiers nés de la bulle immobilière aux États-Unis au début des années 2000.
Attirés par la perspective de gagner rapidement de l’argent en achetant des titres adossés à des prêts hypothécaires consentis à des ménages financièrement fragiles,...
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