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Actualités - CHRONOLOGIE

Turquie Erdogan s’engage à former un nouveau gouvernement « encore plus performant »

Le président turc Ahmet Necdet Sezer a confié hier au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan la tâche de constituer un nouveau gouvernement après la grande victoire de son parti aux élections législatives du 22 juillet, a déclaré M. Erdogan aux journalistes. Ce dernier a souligné qu’il consulterait les instances dirigeantes de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) pour former « un cabinet encore plus performant » pour parvenir à une « démocratie plus développée » et un revenu par habitant de 10 000 dollars. L’une des priorités du nouveau gouvernement, a continué M. Erdogan, sera de réduire davantage les disparités entre l’Ouest industrialisé et l’Est plus défavorisé et peuplé majoritairement de Kurdes en instaurant « la culture de la tolérance et de la paix ». M. Erdogan, 53 ans, a 45 jours, selon la Constitution, pour présenter au chef de l’État le nouveau gouvernement, son deuxième depuis 2003, mais devrait le faire sans attendre l’expiration de ce délai, selon les observateurs. Il devrait procéder à un remaniement de son cabinet sortant en y incorporant certaines nouvelles personnalités de l’AKP. Ainsi, Mehmet Simsek, un ancien économiste de la société financière américaine Merrill-Lynch, est pressenti à la tête d’un ministère économique. L’AKP de M. Erdogan a remporté 46,5 % des suffrages et 341 des 550 sièges à l’Assemblée nationale à l’issue des élections. M. Erdogan a présenté sa démission à M. Sezer le jour suivant. Le nouveau Parlement a tenu samedi sa première session, au cours de laquelle les députés ont prêté serment. La première tâche du Parlement sera d’élire son président, à partir de la semaine prochaine, pour un mandat de deux ans. Ensuite, il devra procéder à l’élection du nouveau chef de l’État. Cette question a été le détonateur de la crise politique du printemps quand M. Erdogan a tenté d’imposer son candidat à la présidentielle et s’est heurté aux milieux laïques, dont l’armée. Le chef de la diplomatie Abdullah Gül, qui a été le seul candidat au scrutin présidentiel, s’était retiré de la course. M. Gül, ancien islamiste, bras droit de M. Erdogan et dont l’épouse est voilée, a laissé entendre après l’énorme victoire électorale de son parti qu’il pourrait maintenir sa candidature à la présidentielle.

Le président turc Ahmet Necdet Sezer a confié hier au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan la tâche de constituer un nouveau gouvernement après la grande victoire de son parti aux élections législatives du 22 juillet, a déclaré M. Erdogan aux journalistes. Ce dernier a souligné qu’il consulterait les instances dirigeantes de son Parti de la justice et du développement...