Le clan Rahbani concocte une fois de plus un spectacle à Byblos dans le cadre d’un festival qui, contre tous les vents contraires, a jeté les amarres. Après les tourmentes de Gibran et la poésie du prophète d’Orphalèse, voilà pour l’été 2007 Zénobie, reine de Palmyre face à la mer… Conçu et écrit par Mansour Rahbani, ce spectacle, style péplum musical, groupe...
Actualités - CHRONOLOGIE
FESTIVAL DE BYBLOS - « Zénobie, reine de Palmyre » de Mansour Rahbani Fresque historique et affrontement pour le pouvoir
Par DAVIDIAN Edgar, le 07 août 2007 à 00h00
Le clan Rahbani concocte une fois de plus un spectacle à Byblos dans le cadre d’un festival qui, contre tous les vents contraires, a jeté les amarres. Après les tourmentes de Gibran et la poésie du prophète d’Orphalèse, voilà pour l’été 2007 Zénobie, reine de Palmyre face à la mer… Conçu et écrit par Mansour Rahbani, ce spectacle, style péplum musical, groupe aussi pour la musique des partitions de Ghadi et Oussama Rahbani, cela va sans dire. Avec, pour plus de précision, une chanson signée Élias Rahbani. Vaste fresque historique, non seulement pour un portrait de femme exceptionnelle, autoritaire et habile, mais aussi un âpre et sourd affrontement pour le pouvoir.
Septimia Bathzabbai Zénobia, plus connue sous le nom de Zénobie, épouse d’Odenat, défie au troisième siècle après J-C l’Empire romain et tente, par-delà intrigues politiques et religieuses, d’instaurer l’assurance d’une certaine liberté à son règne qui annexera la Syrie, l’Égypte et l’Asie Mineure… Mais prisonnière et exilée à Tibur (Tivoli), elle meurt en l’an 274.
De cette belle tranche d’histoire, objet de plus d’un thème pour la méditation et la réflexion, Mansour Rahbani, homme qui connaît bien, entre autres, Socrate et al-Moutanabbi, ainsi que l’insondable valeur des leçons de l’histoire, a tiré une œuvre à grand spectacle où la passion des humains, la force des mots et la beauté de la musique ont de troublantes et séduisantes
correspondances.
Il convient de noter que Zénobie, reine de Palmyre a été présentée en avril dernier à Dubaï, au Studio City, sur une scène dont la profondeur est de plus de 300 mètres. Pour les rives de Byblos, vu les contraintes de l’espace, il y aura même une version légèrement modifiée et différente. Plus de 100 acteurs et comparses (ce sera plus de 150 personnes avec les techniciens en coulisses) animeront cette somptueuse et mouvante fresque historique haute en couleur, en complots, en batailles rangées, en cris de liberté et en turbulences.
Portrait de femme
et rencontre des civilisations
Le trio gagnant des Rahbani sera, une fois de plus, sous les feux de la rampe. Carole Samaha est dans le rôle-phare de Zénobie, Ghassan Saliba campera le commandant en chef de l’armée et Antoine Kerbage présentera l’empereur romain Aurélien. Sans oublier les divers et nombreux autres rôles de cette riche distribution où défileront Nadine el-Rassy (en Cléopâtre), Youssef el-Khal, Paul Sleiman, Assaad Haddad, Zoad Saïd, Gilbert Jalkh, Nazih Youssef, Youssef Haddad…
« C’est une pièce qui retrace le perpétuel recommencement de l’histoire ainsi que le combat d’une femme pour le pouvoir. Mais c’est aussi et surtout la rencontre de deux civilisations, celles de l’Orient et de l’Occident… Sans parler de la poésie, entre langue arabe parlée et phrases d’une clarté de cristal, qu’insuffle Mansour Rahbani dans un texte qui se plie en toute souplesse à l’inspiration musicale et dramatique de l’ensemble. Et puis celui qui n’a pas de mémoire, n’a pas d’avenir… », souligne Oussama Rahbani, qui présente ce gigantesque travail scénique, tout en sages et malicieux clins d’œils sur la soif du pouvoir et l’absolue nécessité de la liberté, qui sera donné au Festival de Byblos à partir du mercredi 15 août.
De la rage de combattre comme une amazone guerrière aux subtiles finesses des tractations politiques du sérail, en passant par les déchirantes intermittences du cœur entre amour conjugal et maternel, Zénobie, cette princesse du désert, offre une riche palette de nuances pour un saisissant portrait de femme. Une femme intrépide, moderne, ambitieuse, d’une liberté d’esprit indomptable. Bien entendu, ce musical historique table non seulement sur le feu des tempéraments et des caractères de personnages sortant du rang, mais aussi et surtout sur une mise en scène (Marwan Rahbani) où le « visuel » est au premier plan. Avec les rivages de la mythique Byblos pour décor, le projet semble taillé sur mesure.
Bon vent au verbe de cette flamboyante et rebelle Zénobie prônant, avec l’inflexible audace des justes, la liberté et la
libération…
Fiche technique
Conception et texte : Mansour Rahbani
Partition musicale : Mansour, Ghadi, Oussama Rahbani
Une seule chanson signée Élias Rahbani
Mise en scène : Marwan Rahbani
Consultant artistique : Fouad Khoury
Costumes : Gaby Abi
Rached
Décor : Agnès Treplin
Chorégraphe : Felix Haroutiounian.
Edgar DAVIDIAN
Représentations à partir du mercredi 15 août jusqu’au 19 août, à 20h30 chaque soir.
Le clan Rahbani concocte une fois de plus un spectacle à Byblos dans le cadre d’un festival qui, contre tous les vents contraires, a jeté les amarres. Après les tourmentes de Gibran et la poésie du prophète d’Orphalèse, voilà pour l’été 2007 Zénobie, reine de Palmyre face à la mer… Conçu et écrit par Mansour Rahbani, ce spectacle, style péplum musical, groupe...
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