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Un peu plus de... Mika, encore, encore et encore !

Le 13 février dernier, il y a presque six mois, dans cette même rubrique, je vous parlais de Mika. À l’époque, le jeune chanteur était présenté comme une des révélations de cette année. On aurait pu dire que rien ne laissait présager ce succès foudroyant… On aurait pu le dire, mais la plupart des gens, critiques et public, avaient compris que Mika n’était pas seulement le beau gosse éphémère du moment. Tout le monde, et pour des raisons aussi différentes les unes des autres, était d’accord pour déclarer que cet ovni musical irait très loin. Tellement loin que depuis six mois, il caracole en tête des ventes et des téléchargements, coiffant au poteau les stars de la variété française comme Sardou ou Zazie et même la Québécoise recordwoman des ventes, Céline Dion. Plus de deux millions d’albums vendus et téléchargés. Un chiffre qui va faire du remous dans les statistiques alarmantes du marché du disque. C’est qu’à lui seul, Mika a presque épongé les dettes ! Pour un Libanais, c’est pas mal… Le truc autour de Mika, c’est qu’indépendamment du battage médiatique qu’il y a eu autour de lui, le chanteur a connu un phénomène de combustion spontanée inédit. Tout le monde ou presque écoute Mika. Du « clubbeur » libanais à l’Américain de la côte Ouest, du campeur français au Munichois amateur de bière. Dans les boîtes huppées de la planète, les I-Pod, les voitures et autres stations de radio ou vieux transistors, se joue une des chansons de Mika. Depuis Thriller de Michael Jackson en 1983, on n’avait pas vu une telle succession de tubes. Les ventes n’égaleront probablement jamais celles de l’album où se trouve le désormais légendaire Billie Jean, album détenteur du record absolu des ventes de disques de tous les temps… Bref, Life in Cartoon Motion est la bande-son de l’été et au rythme où les tubes sortent les uns après les autres, l’œuvre risque fort d’être la bande-son des mois à venir encore, jusqu’à épuisement de « singles ». Mais comment et surtout pourquoi un tel phénomène a-t-il pu avoir lieu ? Comment celui qui a longtemps été rejeté par les maisons de disque, celui sur lequel personne ne voulait parier un kopeck a réussi à électriser les foules, de mon fils de 2 ans à ma tante de 70 ans ? L’hédonisme est à l’été 2007 ce que le disco fut aux années 70, le remède du moment. N’avez-vous pas remarqué que cet été, alors que tout ou presque va mal, que demain vont avoir lieu des élections sordides au Metn, que le conflit de Nahr el-Bared a ôté la vie à des dizaines et des dizaines de nos soldats, que des voitures piégées ont plombé l’ambiance, repoussé les touristes, décalé les mariages… le Libanais fait la fête ! Jamais un été n’aura été aussi chaud, aussi survolté, aussi festif. On s’invite dans des maisons, les restos sont complets du lundi au dimanche, les bars d’altitude carburent à 3 000 personnes, Faraya est bondé depuis juin et les Libanais « expat » reviennent à la charge. Pourquoi contente-t-il tout le monde ? Et pas seulement les Libanais qui sont fiers de cet enfant du pays. Les Inrockuptibles, comme Télé 7 Jours encensent cet auteur, compositeur, « performer », « entertainer » et interprète de gros calibre. C’est qu’à lui seul, Mika est un concentré musical. On retrouve chez lui la mélodie euphorique des 60’s, les paillettes et le disco des 70’s, la pop commerciale des 80’s et l’influence non feinte d’artistes de haut niveau, comme Prince, Freddie Mercury, Bowie ou les Pet Shop Boys. Un cocktail qui plaît à tout le monde. On peut faire sur Mika une thèse intellectuelle sur son apport à la musique aseptisée de ces dernières années ou reconnaître en lui un digne successeur du chanteur des Queen. Toujours est-il que même ceux qui ne connaissaient du groupe anglais que l’hymne des champions pour le foot adorent Mika et ça, c’est énorme ! Alors, on ne peut que s’incliner devant cette musique euphorisante, cette insouciance et ce soleil en forme de boule à facettes que Mika nous offre depuis six mois. Ce jeune homme qui, au final, est une des meilleures incarnations libanaises…

Le 13 février dernier, il y a presque six mois, dans cette même rubrique, je vous parlais de Mika. À l’époque, le jeune chanteur était présenté comme une des révélations de cette année. On aurait pu dire que rien ne laissait présager ce succès foudroyant… On aurait pu le dire, mais la plupart des gens, critiques et public, avaient compris que Mika n’était pas...