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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL DE BYBLOS - Deux soirées de chansons italiennes intemporelles Alessandro Safina, ou le romantisme « assoluto »...

Une voix magnifique, puissante et veloutée. Une allure de crooner : cheveux sel et poivre, mince silhouette en chemise et pantalon noirs. Un sourire craquant accompagnant ses commentaires ironico-sympathiques sur cette agréable brise légère qui, tantôt faisait voler les partitions, tantôt détournait les fumigènes et autres effets scéniques de leur trajectoire initiale... Bref un « Italiano vero » cet Alessandro Safina qui a abordé sur les rivages du vieux port de Byblos le temps de deux soirées... hors du temps. Car c’est un répertoire plutôt nostalgique de « canzione » italiennes, de chansons napolitaines et de sérénades mi-opéra mi-pop, mais toujours romantiques qu’a choisi de présenter le beau ténor au public libanais. 21h20, sur la scène aménagée côté mer, l’orchestre, sobrement de noir vêtu, s’installe. Composé de 8 musiciens italiens et de 14 libanais, il commence par jouer l’hymne national – « en hommage à notre vaillante armée qui verse son sang quotidiennement pour le Liban », déclare Latifé Lakkis, la présidente du Festival de Byblos – avant d’entamer les premières mesures d’une mélodie italienne. Alessandro Safina apparaît et l’on est presque surpris de sa silhouette frêle quand s’élève sa voix, puissante, forte. Une voix qui a du coffre comme on dit. Et du coffre, il en faut pour interpréter Speak Softly Love, air emblématique de la saga des Corleone, charriant des images tirées de Godfather. Enchaînant sur le même registre des références cinématographiques, Safina entonne Parla me d’amore, « une vieille chanson italienne très appréciée par Vittorio De Sica », indique-t-il. Puis ce sera Incanto, « un morceau moderne que j’ai enregistré cette année » et là, effectivement, la batterie, le clavier, les guitares électriques entrent en jeu. Instruments par excellence de la musique de Carlos Satana, dont Safina va interpréter, façon opéra-rock, Come Sole Luna. Suivront ensuite All the Things you Are de Ella Fitzgerald, Il Nostro Concerto, « un air des années soixante très populaire en Italie que j’aimerai vous faire découvrir », dit-il à son auditoire, ainsi que les fameux Torna Soriente, « la chanson des émigrés », et Volare Cantare, que le public fredonne en chœur. Tous les ingrédients du bel canto italien Intermède d’une vingtaine de minutes, « pour boire un verre d’eau et me reposer, je ne suis plus très jeune », s’excuse ce quarantenaire au charme pourtant juvénile, et le voilà qui revient, en deuxième partie, avec Il Mondo, Non Ti Scordar Di Me, ces airs intemporels de la chanson italienne. Dans le public – de tous les âges et milieux – , les plus jeunes s’impatientent : ils veulent entendre les sonorités électo-opéra-rock de Luna et de Sognami, titres qu’un auditeur lui réclame du haut des gradins. « Eh ! mais c’est moi qui décide ici », rétorque-t-il, sur un ton badin, en faisant juste encore passer un morceau « classique » : Tous les visages de l’amour, une chanson de Charles Aznavour, « une grande vedette que j’admire », dit-il. Et voilà enfin les « beats » de Sognami, « qui veut dire rêve de moi », aux premières notes un peu « orientalisantes », puis ceux, saccadés, de Luna Tu. Les plus jeunes sont aux anges. Les plus âgés aussi. Surtout quand le ténor achèvera son tour de chant par le fameux O Solé Mio. Applaudissements chaleureux. L’artiste revient pour une dernière aria, allègre et ensoleillée, qui fera se déhancher un petit coup un public avide de légèreté, d’amabilité et de douceur de vivre : tous ces ingrédients du bel canto italien, modernisé, revisité ou pas ! Zéna ZALZAL

Une voix magnifique, puissante et veloutée. Une allure de crooner : cheveux sel et poivre, mince silhouette en chemise et pantalon noirs. Un sourire craquant accompagnant ses commentaires ironico-sympathiques sur cette agréable brise légère qui, tantôt faisait voler les partitions, tantôt détournait les fumigènes et autres effets scéniques de leur trajectoire initiale......