Rechercher
Rechercher

Actualités

Le chef du Pentagone appelle de nouveau les alliés arabes des États-Unis à faire pression sur l’Iran Washington a « sous-estimé » la profondeur des divisions irakiennes, reconnaît Gates

Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a reconnu hier à Abou Dhabi que l’Administration américaine avait sous-estimé la profondeur des désaccords entre chiites et sunnites, qui retardent toute réconciliation nationale en Irak. M. Gates a par ailleurs appelé les alliés arabes des États-Unis à faire pression sur Téhéran. «Nous avons peut-être tous sous-estimé ces difficultés, il y a six ou huit mois », et combien « il serait difficile pour tous ces gens de tomber d’accord sur des réformes législatives », a reconnu M. Gates. « Mon souhait est que toutes les parties parviennent à surmonter » leurs désaccords, a-t-il poursuivi. Le chef du Pentagone, qui achevait sa tournée au Proche-Orient axée sur la coopération en matière de sécurité, a qualifié de « décourageante » la démission du gouvernement irakien de six ministres du principal bloc sunnite, le Front de la concorde nationale. Ce bloc, qui détient 44 des 275 sièges du Parlement et boycottait les réunions du gouvernement depuis juin, réclame du cabinet qu’il mette fin aux raids et campagnes d’arrestations antisunnites menés, selon lui, par des miliciens chiites alliés à la coalition gouvernementale. Par ailleurs, le secrétaire américain à la Défense a appelé les alliés arabes des États-Unis à faire pression sur l’Iran afin qu’il renonce à son programme nucléaire. « L’Iran est activement engagé actuellement dans des activités qui vont à l’encontre des intérêts de la plupart des pays, pratiquement tous les pays que nous venons de visiter, ainsi que ceux des États-Unis et de l’Irak », a dit M. Gates aux journalistes, au terme d’une visite à Abou Dhabi, dernière étape de sa tournée au Proche-Orient. M. Gates a effectué, en compagnie de la secrétaire d’État Condoleezza Rice, les deux premières étapes de sa tournée – Égypte et Arabie saoudite –, et s’est ensuite rendu seul au Koweït et aux Émirats arabes unis. La mission des deux responsables visait à obtenir notamment un soutien ferme de leurs partenaires dans la région face à l’Iran accusé par les Occidentaux, en tête desquels les États-Unis, de vouloir se doter de l’arme atomique sous le couvert de son programme nucléaire civil et d’ingérences négatives en Irak. L’Iran, qui dément les intentions qu’on lui prête, refuse malgré les pressions et les sanctions de l’ONU de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium. M. Gates était arrivé dans la journée à Abou Dhabi où il s’était entretenu avec le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammad ben Zayed al-Nahyane, également commandant en chef adjoint des forces armées des Émirats, des moyens de maintenir la stabilité dans la région. « Nous ne pouvons attendre des années pour qu’ils (Les Iraniens) décident de changer leur politique », a dit M. Gates. « Plus nous avons des pays dans le monde qui coopèrent pour (appliquer) les sanctions de l’ONU et exercer des pressions sur ce gouvernement (iranien), dont les politiques sont diamétralement opposées aux intérêts de tous ses voisins, le mieux nous serons », a-t-il encore dit. « C’était cela notre message » aux dirigeants des pays visités, a-t-il ajouté, soulignant la nécessité de « travailler ensemble ». « Il n’y a pas vraiment de places pour les spectateurs ici. » Interrogé sur la réaction des dirigeants qu’il a rencontrés, il a dit : « En ce qui concerne nos inquiétudes à l’égard de l’Iran, il n’y avait pas de différence d’opinion. »
Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a reconnu hier à Abou Dhabi que l’Administration américaine avait sous-estimé la profondeur des désaccords entre chiites et sunnites, qui retardent toute réconciliation nationale en Irak. M. Gates a par ailleurs appelé les alliés arabes des États-Unis à faire pression sur Téhéran.
«Nous avons peut-être tous...