Chine L’économie menacée de surchauffe

L’économie chinoise, dont plusieurs indicateurs-clés sont à des niveaux alarmants et dont la production industrielle continue de s’envoler, est menacée de surchauffe, selon un rapport officiel cité hier par l’agence Chine nouvelle. Selon les conclusions de ce rapport émanant d’un groupe de réflexion de l’agence de planification chinoise, la production industrielle est en surchauffe depuis sept mois consécutifs et devrait continuer à augmenter. « La production industrielle continuera à croître rapidement au second semestre, mais sa croissance devrait ralentir légèrement du fait des restrictions gouvernementales à l’exportation dans les secteurs qui consomment beaucoup d’énergie », indique-t-il. La production industrielle a progressé de 18,5 % au premier semestre sur un an, selon les statistiques gouvernementales. Sur un an au mois de juin, cette progression est même de 19,4 %. Selon le rapport, la croissance de l’investissement en capital fixe a commencé à ralentir au mois de mai, après une augmentation en rythme annuel de 25,9 % entre janvier et mai, contre 25,5 % entre janvier et avril et 24 % en 2006. La lutte contre la surchauffe économique a été désignée priorité économique nationale de la Chine la semaine dernière, lors d’une réunion présidée par le numéro un chinois Hu Jintao. Cette réunion avait également recommandé une « restriction modérée » de la politique monétaire pour lutter contre l’inflation et la croissance trop rapide des crédits. Selon des statistiques publiées, la semaine dernière, l’économie chinoise a crû plus vite que prévu au deuxième trimestre, avec un taux de croissance en rythme annuel de 11,9 %, l’inflation atteignant au mois de juin son niveau le plus élevé en trois ans, à 4,4 %. C’est essentiellement la hausse des prix des produits alimentaires, qui s’est élevée à 11,3 % en juin sur un an, qui a fait déraper l’inflation au-delà de l’objectif de 3 % établi par le gouvernement chinois. La réunion présidée par Hu Jintao avait recommandé de continuer à subventionner les paysans, de différer les corrections des prix des ressources comme l’eau, l’énergie et le gaz, et d’accroître la surveillance des prix.