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Tour de France - À 24 ans, l’Espagnol s’est imposé comme le leader naturel de l’équipe Discovery Channel Contador, si proche et si loin d’Armstrong

Alberto Contador a succédé à Lance Armstrong : il a remporté à seulement 24 ans le Tour de France et s’est imposé comme le leader naturel de l’équipe Discovery Channel. Pourtant, et même s’il lui voue une admiration sans faille, le petit Espagnol au sourire d’enfant ne sera jamais comme l’impassible Américain. La seule chose qui relie ces deux coureurs est la souffrance. Victime d’une œdème cérébral il y a deux ans, Contador avait failli perdre la vie. Allongé sur un lit d’hôpital où il passa plusieurs semaines, il avait lu l’autobiographie d’Armstrong, l’histoire de sa victoire contre le cancer. « Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de voir la mort en face pour remporter le Tour de France, a estimé Contador. Beaucoup de coureurs l’ont gagné sans cela. » « Mais il est vrai qu’Armstrong a été un exemple pour moi. J’ai lu son livre. » Non désiré sur le Tour de France, le Texan est venu encourager son ancienne équipe lors du dernier week-end de la Grande Boucle. Samedi, il a suivi le contre-la-montre dans la voiture de Johan Bruyneel, son ancien directeur sportif, juste derrière Contador. Il est impossible de dire si sa présence a eu un quelconque effet sur le résultat, mais l’Espagnol a conservé son maillot jaune pour 23 petites secondes. Cette tunique, Contador l’a récupérée de manière étrange, parce qu’elle avait été laissée par le Danois Michael Rasmussen, licencié par son équipe Rabobank. Mauvaise équipe au mauvais moment Il n’a pas réussi à aller la chercher au sommet d’un col, malgré sa victoire en haut du plateau de Beille. Son maillot, il le doit un peu au hasard, à un fait qui n’a rien à voir avec la course, et non pas à un scénario immuable comme Armstrong en rédigeait en son temps. L’Américain avait l’habitude de tout prévoir, de tout calculer et de tout planifier, comme un général en campagne. L’Espagnol a souvent paru brouillon dans ses attaques, fonctionnant à l’inspiration de sa jeunesse, au risque d’y perdre gros. « C’était un sentiment étrange. Pendant une journée (entre Pau et Castelsarrasin), il n’y avait pas de maillot jaune dans le peloton », se souvient Contador. « C’est assez inhabituel de passer comme cela en première position, surtout que j’avais perdu en haut de l’Aubisque, a-t-il reconnu. Ensuite, il m’a fallu défendre ce maillot et c’est ce que j’ai réussi à faire. » De son cadet, Armstrong dit le plus grand bien et ne tarit pas d’éloges quant à son avenir, même s’il n’est pas certain que la Discovery Channel continue dans le peloton. « Lance Armstrong a remporté sept Tours de France. Moi, je n’en ai gagné qu’un. Je ne veux pas regarder trop loin dans le futur, dit le petit Madrilène. Pour le moment, je n’arrive pas à imaginer autre chose que des vacances. » Quand on lui parle de l’affaire Puerto et du fait que son nom y a été cité dans un document de la police espagnole, Contador répond simplement : « J’étais dans la mauvaise équipe (Liberty Seguros) au mauvais moment. » L’UCI a confirmé n’avoir aucun document incriminant le coureur et les organisateurs du Tour sont, pour une fois, sur la même longueur d’onde que la Fédération internationale. Personne n’a besoin d’une nouvelle affaire Floyd Landis, dont le nom ne figure pas au palmarès.
Alberto Contador a succédé à Lance Armstrong : il a remporté à seulement 24 ans le Tour de France et s’est imposé comme le leader naturel de l’équipe Discovery Channel.
Pourtant, et même s’il lui voue une admiration sans faille, le petit Espagnol au sourire d’enfant ne sera jamais comme l’impassible Américain. La seule chose qui relie ces deux coureurs est la...