Focus Lady K.

Annie Hall, alias Diane Keaton, a fait tourner bien des têtes dans sa vie. Du timide angoissé Woody Allen au séducteur Warren Beatty, un grand écart bien réussi et bien fructueux. Avec ces deux cinéastes, qui lui signeront non seulement de belles créations cinématographiques mais également de nouveaux caractères, Keaton diversifie les personnages et traverse les années avec toujours la même superbe et la même élégance. Tout en demeurant néanmoins fidèle à un certain style d’habillement. Véritable dandy féminin, ses accessoires vestimentaires, pantalons larges à tissu très fluide, bretelles, cravates et gants, sont son label particulier. Très souvent en noir et blanc et le plus souvent en monochrome, Diane Keaton, forte d’un physique inhabituel, est atypique. Cette fille sage et transparente peut s’échapper de cet univers et croiser Richard Gere dans À la recherche de Mr Goodbar (1977) ou s’émanciper et devenir aguichante sous la direction de Warren Beatty en 1981 dans Reds. Elle parvient même à alterner comédies et films plus intimistes où elle joue la carte tendresse, mais également celle de la maturité. Cette Annie Hall-là a fait bien du chemin. Si la vie est un jeu pour elle ou plutôt du cinéma, elle semble prendre cela avec une certaine légèreté.... qui est loin d’être superficielle.