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Adaptation ou scénario original ?

De plus en plus, les réalisateurs ont recours à des scénarios préfabriqués. Ce qu’on appelle plus communément des adaptations. Les scénarios originaux se faisant rares, c’est dans les œuvres littéraires que les metteurs en scène puisent le terreau d’une œuvre cinématographique. Mais est-ce pour autant qu’on devrait désormais parler de manque d’inspiration ? Non, car si on veut prendre l’exemple d’un des plus grands cinéastes de notre époque, Stanley Kubrick, lequel savait se servir des mots pour créer des images, on dénombre parmi ses treize longs-métrages réalisés dans sa vie onze adaptations littéraires. Mais n’est pas Kubrick qui veut ! Car outre son goût poussé pour les œuvres littéraires, le réalisateur travaillait parfois en étroite collaboration avec l’écrivain. Ainsi, pour 2001 Space Odyssey, le réalisateur a contacté Clark, l’auteur du livre La sentinelle, pour jeter les bases de leur travail en commun. Cependant, il est souvent difficile de respecter l’œuvre littéraire ou même son esprit. Madame Bovary de Claude Chabrol et Germinal de Claude Berri demeurent, malgré les efforts de ces deux metteurs en scène, loin d’être des adaptations fidèles et cela pour trois raisons essentielles. D’abord le langage des images ne reflète jamais celui des mots. Par ailleurs, un film de deux heures ne peut reprendre tous les événements d’un récit. Enfin, dans l’adaptation, un cinéaste propose toujours sa propre lecture, sa vision et son interprétation. Pour cela, la plupart des réalisateurs ont recours soit à l’adaptation libre qui consiste à s’inspirer de l’œuvre tout en revendiquant le droit à la modification, soit encore la transposition qui permet au cinéaste d’opérer de grands changements. Après avoir lu un roman, le réalisateur va tenter de réécrire l’œuvre à sa manière tout en s’inspirant en grande partie de l’action du roman. C’est ce qu’on voit le plus souvent de nos jours. Harry Potter et l’ordre du Phénix est actuellement plus semblable à l’esprit du Seigneur des anneaux qu’au premier Harry Potter du roman de J. K. Rowling.
De plus en plus, les réalisateurs ont recours à des scénarios préfabriqués. Ce qu’on appelle plus communément des adaptations. Les scénarios originaux se faisant rares, c’est dans les œuvres littéraires que les metteurs en scène puisent le terreau d’une œuvre cinématographique. Mais est-ce pour autant qu’on devrait désormais parler de manque d’inspiration ? Non,...