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Actualités - CHRONOLOGIE

L'histoire sur grand écran LES SORTIES DE LA SEMAINE

Indigènes, de Rachid Bouchareb Documentaire ou film réalité ? Peu importe l’appellation, l’œuvre de Rachid Bouchareb, nominée à plusieurs Césars et ayant reçu le prix de la meilleure interprétation pour l’ensemble des acteurs, est un film événement car pour la première fois un cinéaste ose mettre l’histoire en questions et interroger le passé. 1943 : Saïd (Jamel Debbouze), Messaoud (Roschdy Zem), Abdelkader (Sami Bouajila) et Yassir (Samy Naceri) s’engagent, comme tant d’autres « indigènes » venus d’Afrique, dans l’armée française pour libérer la mère patrie, la France, de l’ennemi nazi. Bouchareb aborde dans ce film un aspect méconnu de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale : la participation des soldats originaires d’Algérie, de Tunisie, du Maroc ou d’Afrique noire à la libération de la métropole. Avec justesse et honnêteté, il montre comment ces soldats étaient recrutés et traités, et comment la France les a récompensés pour leurs exploits. Un tableau réaliste mais dur, qui rappelle que 130 000 soldats indigènes se sont faits massacrer en Provence, en Italie ou dans les Vosges pour le mot liberté. Si l’œuvre a tout d’un documentaire, c’est parce que le réalisateur l’a voulu ainsi. Tant dans le découpage que dans le montage et le déroulement de l’action. En effet, c’est par peur de commettre des erreurs historiques que Rachid Bouchareb a pris le soin, durant une année entière, d’écumer les bibliothèques, les archives et les centres de documentation à la recherche de sa vérité. Il a par la suite recoupé cette histoire officielle avec les différents témoignages recueillis d’anciens combattants ou de témoins encore vivants. Servi par un casting admirable, le film met l’accent sur les lacunes, les omissions ou les mensonges commis souvent par les manuels d’histoire. Il éclaire sur une vérité qu’on a voulu consciemment ou inconsciemment occulter et rend hommage à ces oubliés de la guerre. Concorde, Zouk, Abraj, Saint-Élie Because I Said So, de Michael Lehmann Avec Diane Keaton et Mandy Moore. Daphne Wilder (Diane Keaton) vit avec ses trois filles, Maggy, Mae et Milly. Elle décide de trouver l’homme parfait pour Milly, pour que cette dernière ne fasse pas les mêmes erreurs que sa maman dans la vie. À l’insu de ses filles, elle va passer une annonce personnelle pour sélectionner les prétendants. Bonjour l’embrouille ! Il est toujours rafraîchissant de voir apparaître à l’écran madame Diane Keaton qui a su, la cinquantaine passée, très bien s’accommoder avec le registre de la comédie romantique. Sans fausse note ni aucune affectation. Keaton est ce qu’on appelle en anglais une « natural », et c’est son caractère qui se dépeint immédiatement sur le déroulement du film. Même si cette comédie romantique n’a pas de très grandes ambitions, elle n’en demeure pas moins un film agréable à voir. Après ses 40 jours et 40 nuits, le réalisateur Michael Lehmann signe là un film bien plus subtile et sensible. À recommander plus au public féminin. Grand cinéma ABC, Concorde, Zouk, Abraj Amazing Grace, de Michael Apted Avec Albert Finney et Ioan Gruffudd. L’action se déroule en Angleterre au tournant du XIXe siècle. William Wilberforce, élu très jeune à la Chambre des communes, se voit confier par le Premier ministre William Pitt la mission d’abolir l’esclavage. Déchiré entre sa carrière politique et son envie de se consacrer à Dieu, Wilberforce cherche conseil auprès de John Newton, esclavagiste repenti, qui lui explique que les deux vocations ne sont pas incompatibles.Quinze ans plus tard, alors que sa mission encore inachevée a miné sa santé, Wilberforce fait la connaissance de Barbara Spooner, une jeune femme qui partage sa soif de justice et qu’il épouse aussitôt. Épaulé par des militants abolitionnistes, Wilberforce reprend son combat à la Chambre des communes. Il triomphe le 25 mars 1807. On a toujours entendu l’hymne d’Amazing Grace sans en connaître l’histoire derrière. Dès qu’on aura vu ce film, bien joué et bien tourné, on écoutera cette musique d’une autre oreille. Grand cinéma ABC, Cinemacity, empire sofil/sodeco/galaxy, espace
Indigènes, de Rachid Bouchareb

Documentaire ou film réalité ? Peu importe l’appellation, l’œuvre de Rachid Bouchareb, nominée à plusieurs Césars et ayant reçu le prix de la meilleure interprétation pour l’ensemble des acteurs, est un film événement car pour la première fois un cinéaste ose mettre l’histoire en questions et interroger le passé.
1943 : Saïd...