La Syrie a grignoté 458 km2 au Liban, affirme le « Wall Street Journal » Metn : dernier sprint entre la mobilisation et les efforts de conciliation

Rencontre déterminante entre Berry et Cousseran aujourd’hui De jour en jour, et au gré des vifs échanges entre le président Amine Gemayel et le CPL, la bataille du Metn est en train de prendre une dimension nationale, où tout entre désormais en jeu : la fidélité à la mémoire des martyrs, les options stratégiques nationales, les constantes historiques chrétiennes, la présidentielle, sinon la formule libanaise tout entière. Hier, la bataille a même été orientée sur l’histoire de la guerre, puisque le président Gemayel a accusé le général Aoun d’aduler les guerres d’élimination, le député Ibrahim Kanaan répondant en soirée que le chef du CPL lutte depuis toujours contre le laminage du rôle des chrétiens. Mais face au climat de mobilisation croissante apparaît également une autre image, au quotidien : il s’agit des tentatives de conciliation entre les deux camps, menées par le patriarche Sfeir et par le député Michel Murr. Les deux hommes se sont ainsi proclamés hier partisans d’une réconciliation. Aussi se livrent-ils à un dernier sprint en faveur d’un consensus, directement ou par l’entremise des évêques Matar, Mazloum et Béchara, à quelques heures de la fin du délai pour le retrait des candidatures, qui expire ce soir à minuit. C’est dans ce contexte de plus en plus crispé que l’émissaire français Jean-Claude Cousseran a poursuivi hier sa tournée auprès des pôles libanais, une tournée marquée par une rencontre avec le Hezbollah. Il doit aujourd’hui avoir un entretien fondamental pour la suite de sa médiation avec le président Nabih Berry, de retour à Beyrouth. Mais le plus étonnant a été sans conteste, hier, la publication par le Wall Street Journal d’un article révélant que la Syrie a grignoté – et occupe donc – 458 km2 du territoire libanais. Nos informations, l’article de Lélia MEZHER et les correspondances d’Élie MASBOUNGI à Paris et de Sylviane ZÉHIL à New York