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Actualités - REPORTAGE

Événement - À travers la culture, l’Italie jette un pont de fraternité En hommage aux Libanais, Ricardo Muti enflamme la cour d’honneur du palais du Quirinal

Il a donc fallu aller à Rome pour applaudir le Requiem de Verdi sous la direction du célèbre maestro Ricardo Muti, avec l’orchestre et le chœur de Maggio Musicale Fiorentino... Cet événement, qui était prévu à Baalbeck le 22 juillet 2007, a été donné à la même date dans la cour d’honneur du palais présidentiel du Quirinal, à Rome, en hommage au peuple libanais. Organisé par le Festival de Ravenne, Telecom Italia Progetto et l’ambassade du Liban en Italie, dans le cadre de l’initiative « Un pont de fraternité à travers les arts et la culture par les voies de l’amitié », ce concert a eu lieu devant un parterre d’officiels, à leur tête le chef de l’État Giorgio Napolitano, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, le maire de Rome, les ambassadeurs et quelque mille invités dont une brochette de militaires engagés dans la Finul au Liban-Sud. Côté libanais, étaient présents à cet événement : MM. Tarek Mitri, ministre de la Culture et des Affaires étrangères par intérim, Joe Sarkis, ministre du Tourisme ; les ambassadeurs du Liban à Rome et au Vatican, Melhem Misto et Nagi Abi Assi ; l’épouse du président du Conseil Hoda Siniora et sa fille Zina ; les présidentes des festivals de Baalbeck, Beiteddine, al-Bustan, May Arida, Nora Joumblatt et Myrna Boustany ; les membres des comités des festivals, ainsi que l’ancien représentant permanent du secrétaire général de l’ONU pour le Liban-Sud Steffan De Mistura ; Farid et Elham Raphaël, Joseph et Nelly Chemaly, Ibrahim Najjar et son épouse, Raymond et May Audi, Vivanne Démerdjian, Janine Maamari, Neda Takieddine. La liste est longue, trop longue, aussi passons directement à l’événement. Arrivé sur les lieux, le président de la République italienne a salué, dans un silence de déférence totale, toutes les personnalités assises au premier rang. Puis, les deux hymnes nationaux, libanais et italien, joués sous la direction de l’ancien directeur de la Scala par l’orchestre de Maggio Musicale Fiorentino, ont résonné tels des éclats de vie donnant le coup d’envoi à la soirée. À l’une des fenêtres du palais, apparaît sœur Marie Keyrouz. Comme une minuscule flamme bravant toutes les intempéries, elle chante De Profundis avec une force émotionnelle incroyable. Plus que l’illustration d’une pieuse prière pour le Liban, ce psaume byzantin était un cri sorti des entrailles pour conjurer tous les maux qui frappent notre pays. Puis avec cette magnificence propre à Ricardo Muti et avec ce sens théâtral propre à Verdi, le Requiem déroule ses fresques grandioses. Dies iroe, dies illa (jour de colère, ce jour-là) : quatre mots et autant de coups de tonnerre qui annoncent le jugement dernier. Muti plonge sa baguette magique dans le gouffre où les masses du chœur et de l’orchestre lui prêtent puissance, grandeur, solennité. Olga Borodina (mezzo soprano) et Ildar Abdrazakov (basso) sont sublimes. Moment si intense que rendre compte de la variété infinie de ce Requiem serait une opération fastidieuse. Il y a dans l’écriture des ensembles une rapidité d’expression, un scintillement, une vivacité de mouvement et, paradoxalement, une si douce célébration qui donnent la chair de poule. Les mesures d’un grand raffinement sont à la fois expressives et retenues. Les idées rythmiques sont saisies, abandonnées et reprises avec une dextérité digne de Verdi et d’un interprète d’une grande pointure qu’est Ricardo Muti. À l’issue du spectacle, le président Napolitana a souligné que cette soirée artistique est le témoignage de l’amitié qui existe entre les deux pays, et qu’il est du devoir de l’Italie, chargée actuellement du commandement de la Finul au Liban-Sud, de soutenir la paix et la stabilité au Moyen-Orient. L’ambassadeur Misto reçoit En l’honneur des ministres de la Culture et du Tourisme et de Mme Hoda Siniora, l’ambassadeur du Liban en Italie, M. Melhem Misto, a donné un dîner à l’hôtel Hessler. Étaient présents une trentaine d’invités dont : Nagi Abi Assi, Steffan De Mistura, May Arida, Nora Joumblat, Myrna Boustany, Nayla de Freige, Elham et Farid Raphaël, Raymond Audi, Vivianne Demerdjian, Andrée Daouk, Neda Takieddine, Joumana et Raffi Débbané. Pendant ce temps, Janine Maamari invitait ses amies à une « dégustation » dans le célèbre restaurant La Pergola de l’hôtel Hilton. À conseiller à tous les gourmets. Le palais du Quirinal Construit au XVIIe siècle, le palais du Quirinal a été la résidence des papes jusqu’en 1870, année où Rome a été annexée au royaume d’Italie. Il devint alors la résidence des rois jusqu’en 1946. Ensuite Gronchi fut le premier président qui résida dans le palais et il sera imité par ses successeurs. Gian Lorenzo Bernini, Alessandro Specchi et Ferdinand Fuga furent les grands architectes du palais. Muti au piano Pour la deuxième année consécutive et pour raison de sécurité, les festivals ont été annulés au Liban. Et la perspective d’écouter Muti jouer du piano dans le palais de Beiteddine, le 23 juillet, s’est évanouie. Tout comme son concert à la Finul, au Liban-Sud. Les Libanais qui ont fait le voyage Il y avait foule à bord de l’avion de la MEA samedi matin : Hoda Siniora et sa fille, Leila Bsat, Farid et Elham Raphaël, Vivanne Demerdjian, Ibrahim Najjar et son épouse, Joseph et Nelly Chemaly, Nayla de Freige, Andrée Daouk, Lina Tannir Fawaz, Wafa Saab, Janine Maamari, Simone et Nadim Saïkali, Étienne et Joumana Debbané. Mais en cabine, c’était calme, calme à six heures, et tout le monde sommeillait ! Le retour fut plus bruyant et pour cause : trop de commentaires et autant de potins à partager.

Il a donc fallu aller à Rome pour applaudir le Requiem de Verdi sous la direction du célèbre maestro Ricardo Muti, avec l’orchestre et le chœur de Maggio Musicale Fiorentino... Cet événement, qui était prévu à Baalbeck le 22 juillet 2007, a été donné à la même date dans la cour d’honneur du palais présidentiel du Quirinal, à Rome, en hommage au peuple libanais.
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