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Actualités - CHRONOLOGIE

Une partition de Galin Stoev dans la confusion du réel et de la fiction

Le Festival d’Avignon a donné en première française Genèse n°2 du Russe Ivan Viripaev, exercice de confusion plus ou moins voulue entre fiction et réalité, sous l’œil curieux et l’oreille musicale de Galin Stoev, metteur en scène bulgare installé en Belgique. La route de Stoev, 38 ans, qui suit un chemin indépendant en quête de nouvelles formes et écritures théâtrales, devait rencontrer celle de Viripaev, autre représentant d’un Est européen en plein bouillonnement culturel, de cinq ans son cadet. Le premier a déjà mis en scène plusieurs textes du second : après Les Rêves (2002) et Oxygène (2004), voici Genèse n°2, spectacle créé à Liège (Belgique) en octobre 2006. Le sous-titre de la pièce, « tragédie des sens », en dit long sur les risques qu’encourt le spectateur, dont le rapport au réel est brouillé dès qu’il jette un œil sur les miroirs du décor. Autre problème, à la lecture du programme : deux noms figurent au titre des auteurs, Ivan Viripaev mais aussi Antonina Velikanova. Le premier se présente sur scène... mais dans la peau du comédien Antoine Oppenheim. Quant à la seconde, on ne sait si elle est réelle ou fictive, mais on nous dit qu’elle est internée dans un hôpital psychiatrique moscovite d’où elle est entrée en contact avec Viripaev pour lui proposer une pièce sur Dieu, la mort et la réalité. Elle est aussi présente sur scène, sous les traits de Céline Bolomey. Un troisième personnage anime le plateau : c’est Dieu, alias le médecin de la schizophrénique, campé par un Vincent Lécuyer à la voix singulière et captivante. Le tout donne un spectacle revisitant la création du monde entre nihilisme (« Il n’y a rien chez les autres en plus de la mort et de la bêtise », nous dit-on) et vague espoir à travers un texte fondé sur l’insistance et la répétition, parfois drôle mais souvent sans enjeu. Compensant difficilement un certain vide verbal, la vie vient de la musique, aux accents russes et jouée par un trio original (violon, violoncelle, accordéon). Après Avignon, où il restera jusqu’au 24 juillet à l’affiche de la salle Benoît-XII, le spectacle sera donné à Rome (20 et 21 septembre), Bruxelles (17-27 octobre) puis en 2008 au Théâtre de la Cité internationale à Paris (28 janvier-9 février), à Valenciennes (Nord, 25-26 mars) et Ottawa (21-24 mai).

Le Festival d’Avignon a donné en première française Genèse n°2 du Russe Ivan Viripaev, exercice de confusion plus ou moins voulue entre fiction et réalité, sous l’œil curieux et l’oreille musicale de Galin Stoev, metteur en scène bulgare installé en Belgique.
La route de Stoev, 38 ans, qui suit un chemin indépendant en quête de nouvelles formes et écritures...