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Focus « Tarentinement vôtre »

Depuis que cet ancien employé de Vidéo Archives, ce cinéphile ou plutôt ce malade atteint de cinéphilie, a débarqué il y a déjà quinze ans dans l’univers cinématographique, le prénommé Quentin est devenu la « quentessence » du Tarentino. À traduire dans un lexique plus adapté : génial cinéaste abreuvé de sous-culture sans être lui-même cultivé, orfèvre de dialogues et à la fois amuseur, travailleur mais lascif, modeste inventeur de nouveaux concepts. Durant ces quinze ans, il signe six œuvres où il met à chaque fois la barre plus haut. Tout au long de ces années-là, le public le suit ou le boude. Il n’y aura jamais de juste milieu. On l’aime ou on le hait, mais ce grand enfant ne laisse jamais indifférent. En avançant dans ce milieu à pas de géant avec ses bottes de sept lieues, il semble piétiner sur son passage certaines règles préétablies et il crée la polémique. C’est lui qui invente le cinéma non-linéaire avec le cultissime Pulp Fiction. C’est lui aussi qui fera de la violence un pur divertissement dans son fameux Réservoir Dogs. C’est lui encore qui crée les diptyques Kill Bill, véritable hommage aux films mangas et à la culture orientale. C’est toujours lui qui fait du passé un présent et qui rend le présent passéiste et désuet. Quentin Tarentino s’entoure de femmes, de belles femmes, de femmes aux longues jambes parfois androgynes comme la Thurman ou Zoe Bell, cascadeuse de métier et doublure d’Uma, et actuellement sa compagne dans la vie. Le cinéaste est un fétichiste invétéré. Il aime les pieds des femmes et il le montre bien. Ce metteur en scène rock-star est comme une éponge qui absorbe la culture de son siècle, les dialogues de femmes et les images. Toutes les images. Il prend le temps de les croquer, de les digérer pendant quelque temps et enfin de les vomir sur pellicule. Sur une bande qu’il réinvente à chaque fois. Il ne craint pas les virages et surtout pas les « U Turn ». Pas besoin qu’elles soient toutes belles. Il suffit qu’elles soient bien parachevées afin de plaire au public. Quentin Tarentino s’amuse intelligemment à faire des films et il invite le spectateur à s’amuser avec lui. Qui l’aime le suive. C’est alors que le Quentin prend vraiment son pied.

Depuis que cet ancien employé de Vidéo Archives, ce cinéphile ou plutôt ce malade atteint de cinéphilie, a débarqué il y a déjà quinze ans dans l’univers cinématographique, le prénommé Quentin est devenu la « quentessence » du Tarentino. À traduire dans un lexique plus adapté : génial cinéaste abreuvé de sous-culture sans être lui-même cultivé, orfèvre de...