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Actualités - OPINION

Impasse

14 Mars ou 8 Mars ? Gouvernement d’union nationale avec minorité de blocage ou une dualité au niveau de l’Exécutif ? Président incolore ou président partisan ? Législatives anticipées ou législatives au terme du mandat de la Chambre ? Tribunal international ou laisser-faire et laissez-passer ? Relations privilégiées avec la Syrie ou lutte sans fin contre son régime totalitaire ? Résistance armée jusqu’à l’anéantissement d’Israël ou retour à la convention d’armistice de 1949 ? Chaos ou compromis ? Et j’en passe, de ces questions qui angoissent tout un peuple et laissent planer un doute sur son avenir, car le vrai problème qui se pose est de savoir qui détient les solutions de cet imbroglio libanais. Notre sort se trouve aujourd’hui entre les mains d’une classe politique stérile, qui se veut le garde-fou des différents intérêts américano-israélo-syro-iraniens en jeu. Une classe politique qui refuse de préserver l’originalité de l’entité libanaise et s’obstine à l’affilier aux différents axes présents dans la région. Une classe politique mercenaire et divisée, qui refuse de tirer les leçons d’un passé lourdement chargé. Une classe politique qui n’est tout simplement plus libanaise, mais syrienne, américaine, iranienne et consorts. Notre sort se trouve aujourd’hui entre les mains de ces hommes et femmes qui s’accusent de traîtrise à longueur de journée mais exécutent tous les ordres d’une pléiade d’étrangers. Des hommes et femmes qui refusent le dialogue sur le territoire national, mais acceptent de papoter à La Celle-Saint-Cloud ou sur les Champs- Élysées. Des hommes et des femmes qui poussent le peuple à opter pour une nouvelle nationalité, lui interdisant le droit d’être tout simplement libanais. Il est grand temps de prendre conscience et de ne plus espérer une solution de ces politiciens désuets car cela relève des contes de fées, ne plus attendre l’avènement d’un miracle qui tarde à arriver car la situation ne fera que s’envenimer. Il est grand temps de refuser leurs compromis fragiles et éphémères, et d’élaborer des solutions viables et durables, de s’accorder sur nos constantes nationales capables de défier le temps et d’assurer la prospérité à nos enfants. Il est grand temps de réaliser que, durant des siècles, le Liban a payé le prix des conflits régionaux et que son histoire abonde de ces compromis, parrainés par des puissances étrangères, qui n’ont pu résister aux fluctuations des rapports de force internationaux. Il est grand temps de comprendre le sens du mot « sacrifice » et la valeur de cette offrande sur l’autel de la nation. En définitive, le salut de ce pays réside dans la grandeur de son peuple, un peuple qui doit comprendre que nul ne recherche son intérêt et que lui seul peut l’imposer, un peuple qui doit reprendre son sort en main et dicter sa volonté pour sortir sa patrie de cette impasse. Joe Jean GHANEM Avocat à la cour

14 Mars ou 8 Mars ? Gouvernement d’union nationale avec minorité de blocage ou une dualité au niveau de l’Exécutif ? Président incolore ou président partisan ? Législatives anticipées ou législatives au terme du mandat de la Chambre ? Tribunal international ou laisser-faire et laissez-passer ? Relations privilégiées avec la Syrie ou lutte sans fin contre son régime...