Les combats font toujours rage dans l’ancien camp de Nahr el-Bared Arrestation d’un des cerveaux de Fateh el-Islam à Tripoli

Un des principaux leaders du groupe terroriste de Fateh el-Islam, Walid Hassan el-Boustani, a été capturé hier à Tripoli par les forces de l’ordre, selon des informations qui ont circulé en journée. Cet homme longtemps recherché aurait été arrêté durant la nuit dans le secteur de Mina, à Tripoli, à l’issue de longues heures de recherches et de perquisitions. Ses aveux auraient conduit à l’arrestation d’autres membres du mouvement, trouvés un peu plus tard en possession d’une grande quantité d’armes, de munitions et d’explosifs. Les perquisitions ont continué durant toute la journée d’hier, selon le plan sécuritaire en vigueur. Boustani, 34 ans, a été qualifié de « dangereux » par des sources sécuritaires. Il aurait été le cerveau de l’assaut contre l’armée le premier jour (qui a causé la mort d’une trentaine de soldats), ainsi que des affrontements de Tripoli. Sur le front de Nahr el-Bared, la confrontation entre l’armée et ce qui reste du mouvement terroriste se poursuit, dans le côté sud de l’ancien camp, juste à la rive du fleuve. Selon des sources sécuritaires, les poches de résistance qui restent ne seraient plus formées que de trois ou quatre éléments armés chacune, qui tiennent tête à l’armée avec des tireurs embusqués et des tentatives d’assaut. Ce qui n’a pas empêché les combats de faire rage, autant dans la nuit de jeudi à vendredi que durant la journée d’hier. Les terroristes de Fateh el-Islam, toujours bien armés, profitent des quelques bâtiments qui leur sont accessibles pour pointer leurs canons vers les villages environnants. L’armée a fait échouer une tentative de fuite par certains d’entre eux et répond aux agressions par des tirs d’artillerie. Les affrontements de Nahr el-Bared commencent toutefois à faire des victimes civiles hors du camp. Un obus de calibre 107 mm, tombé hier dans le village riverain de Bebnine, au Akkar, a touché une des maisons et blessé légèrement un enfant d’un an et demi, Toufic Boustani, qui a été hospitalisé au Centre médical Youssef à Halba. Les habitants des villages environnants, eux, manifesteront demain pour soutenir l’armée et demander que le combat soit tranché le plus rapidement possible. Ils devront également revendiquer des indemnités du gouvernement, tout comme les habitants du camp, ayant essuyé des pertes sur plus d’un tableau : maisons touchées par des éclats d’obus ou des cartouches, champs dévastés et abandonnés en raison de la situation, économie à plat…