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THE ILLUSIONIST Neil Burger On est à Vienne au début du XXe siècle. L’illusionniste Eisenheim (excellent Edward Norton comme toujours, qu’il en devient presque inutile de le préciser) fait salle comble tous les soirs dans un des petits théâtres de la ville. Le prince Leopold adore ses tours mais, jour après jour, déteste de plus en plus le magicien qui a plus de popularité que lui. Quand il s’aperçoit en plus que le prestidigitateur est également le premier amour de sa fiancée, le prince voit rouge. Une lutte sans merci va commencer entre les deux hommes. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est qu’une fois le duel entamé, le spectateur, lui, va commencer à s’ennuyer. La première partie du film plonge le spectateur dans un monde où illusion et magie se marient à merveille. La seconde – ersatz faible de la quête de Keizer Sosé – est quant à elle très prévisible et c’est bien dommage. Se laisse voir en DVD. BLOOD DIAMOND Edward Zwick Avec les grosses productions hollywoodiennes, on a souvent le même souci : on est face à un film schizophrénique qui oscille entre bons sentiments et problème de fond. Il suffit de voir les dernières productions made in LA (Alexander, 300 et même Titanic,) pour constater que les réalisateurs sont souvent tiraillés entre le grand spectacle et le sujet intelligent. C’est le cas pour Blood Diamond. Le metteur en scène de Last Samouraï a choisi de traiter avec une conscience à deux doigts de la naïveté la guerre civile qui a sévi au Sierra Leone en 1999. L’exploitation diamantaire, la condition des enfants soldats, la brutalité des combats sont aussi de mise, mais elles sont traitées de façon plus subtile et intelligente. Voilà donc la situation à laquelle est confronté celui qui regardera le film : d’un côté, la musique excessive et l’abondance des bons sentiments et, de l’autre, de profonds et douloureux problèmes. À voir rien que pour le jeu tout en finesse de Leonardo DiCaprio. THE LAST KING OF SCOTLAND Kevin MacDonald On ne peut pas passer à côté de ce film qui a permis au génial Forest Whitaker de gagner l’Oscar du meilleur acteur cette année. Le problème c’est que The Last King of Scotland est un film assez controversé. Pas de vraie analyse politique, ni de véritable chronologie et l’histoire d’un homme en parallèle de l’histoire. C’est ce qui dérange. Pourtant, on ne peut pas ne pas s’incliner devant le jeu de l’interprète de Ghost, Bird et Dog, regarder avec horreur ce drame historique et suivre l’histoire terrible de cette amitié maléfique qui entraîne un médecin dans le giron et la paranoïa d’un des grands dictateurs de l’histoire, le condisciple de Pol Pot, Hitler et Satline. Bref, un film qui fait froid dans le dos et qu’on doit voir coûte que coûte.