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Actualités - CHRONOLOGIE

Le monde soulagé après la libération du journaliste de la BBC ; Abbas réitère son rejet de tout dialogue avec le mouvement islamiste Alan Johnston relâché suite aux pressions du Hamas, après 114 jours de captivité

Le journaliste britannique de la BBC, Alan Johnston, enlevé le 12 mars à Gaza, a été libéré dans la nuit de mardi à mercredi suite aux pressions du mouvement islamiste Hamas, après avoir passé 114 jours en captivité. La libération de Johnston, qui détient le « record » de la plus longue détention à Gaza pour un étranger, a été obtenue par le Hamas, soucieux de montrer sa capacité à mettre fin à l’anarchie sécuritaire dans la bande de Gaza. Elle a été unanimement saluée de par le monde. Le soulagement est d’autant plus grand que de graves menaces pesaient sur la vie du captif, entre les mains d’un groupe extrémiste se présentant comme l’Armée de l’islam. Ce groupe avait menacé en juin de l’« égorger tel un agneau » si des islamistes détenus en Grande-Bretagne et en Jordanie n’étaient pas libérés, et diffusé à la fin de ce mois des images vidéo de leur captif semblant porter une ceinture d’explosifs, menaçant de l’actionner si on tentait de le libérer par la force. « Sans les pressions vraiment fortes du Hamas, qui s’est engagé à régler les multiples problèmes de sécurité à Gaza, je serais encore dans cette pièce pour longtemps, très longtemps », a estimé Johnston. Le journaliste, qui s’est rendu dans la matinée au consulat britannique à Jérusalem, a déclaré qu’il pourrait rester dans cette ville deux ou trois jours avant de regagner la Grande-Bretagne, d’après le porte-parole du consulat britannique, Sean McColm. Johnston, qui a été examiné par un médecin à Jérusalem, a pu échanger quelques mots au téléphone avec ses parents, Graham et Margaret, soulagés que leur « cauchemar » ait pris fin. Le Hamas, qui détient le pouvoir à Gaza depuis le 15 juin, a visiblement réussi là où l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas avait échoué durant les mois précédant le coup de force du mouvement islamiste. « Le gouvernement palestinien dans la bande de Gaza est sérieux dans sa volonté d’imposer la sécurité et d’assurer la stabilité à l’intérieur de ce territoire. Nous voulons la sécurité également en Cisjordanie et à Jérusalem », a assuré Ismaïl Haniyeh, le Premier ministre palestinien limogé du mouvement Hamas. Une fatwa pour Johnston Parallèlement, Abou Moudjahid, un responsable ayant aidé à négocier la libération du journaliste britannique, a assuré que Johnston a été relâché en vertu d’une fatwa émanant d’un des plus hauts dignitaires religieux de la bande de Gaza, et aucune rançon n’a été versée. Mais tard dans la soirée de mardi, Abou Moudjahid avait affirmé que le Hamas et l’Armée de l’islam avaient procédé à un échange de prisonniers. L’Autorité palestinienne a également applaudi à la libération de Johnston, tout en estimant que cette affaire rendait « encore plus urgente la nécessité de dissoudre les milices armées (...) qui sapent le pouvoir de la loi et provoquent le chaos ». Par ailleurs, le président Abbas a de nouveau exclu hier tout dialogue avec le Hamas, qualifié de « putschiste », après une rencontre à Ramallah avec le ministre danois des Affaires étrangères, Per Stig Moeller. « Lorsqu’ils auront admis leur responsabilité dans ce putsch et changeront la situation sur le terrain, alors nous réfléchirons (à un possible dialogue), mais pour le moment il n’y aura pas de dialogue avec eux », a-t-il dit. De son côté, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, s’est réjoui hier de la libération du correspondant de la BBC, à Gaza, soulignant le « rôle crucial » joué par les autorités sur place. Johnston, détenteur de plusieurs prix récompensant son travail journalistique, était venu d’Écosse pour s’installer il y a environ trois ans à Gaza. Correspondant de la BBC dans ce territoire depuis avril 2004, il y avait été enlevé le 12 mars alors qu’il rentrait à son domicile en voiture.

Le journaliste britannique de la BBC, Alan Johnston, enlevé le 12 mars à Gaza, a été libéré dans la nuit de mardi à mercredi suite aux pressions du mouvement islamiste Hamas, après avoir passé 114 jours en captivité.

La libération de Johnston, qui détient le « record » de la plus longue détention à Gaza pour un étranger, a été obtenue par le Hamas, soucieux de...