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Actualités - CHRONOLOGIE

La famille de l’otage franco-colombienne attend toujours une « preuve de vie directe » Les FARC diffusent un témoignage sur la captivité d’Ingrid Betancourt

Les guérilleros des FARC (marxistes) ont diffusé mardi soir un nouveau témoignage sur l’otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, datant du mois d’octobre 2006 et destiné à accréditer l’idée qu’elle était encore vivante récemment. Transmise à Holman Morris, le correspondant de Radio France Internationale (RFI) et al-Jazira en Colombie, la vidéo montre sept soldats colombiens otages de la guérilla, dont l’un affirme qu’Ingrid Betancourt, détenue depuis plus de cinq ans, est toujours vivante. Dans ce document datant du mois d’octobre, le soldat William Dominguez assure, sans fournir de dates, qu’il a rencontré Ingrid Betancourt ainsi que son adjointe Clara Rojas et le fils de cette dernière. « Les bombardements (de l’armée), les opérations militaires nous affectent beaucoup parce qu’ils mettent nos vies en péril. C’est pour cette raison qu’ils nous déplacent presque tous les jours » raconte le soldat Dominguez. « C’est ainsi que je me suis retrouvé dans le camp où il y a le plus grand nombre de prisonniers de guerre et même quelques politiques comme Ingrid, madame Clara et un enfant qui est toujours avec elles », poursuit-il en référence à Emmanuel, le fils que Clara Rojas a eu sur place avec un guérillero. L’otage fait plusieurs déclarations destinées à accréditer l’idée que les FARC traitent bien leurs prisonniers, affirmant notamment que « l’enfant a beaucoup de jouets que lui font les guérilleros » et qu’il « aime s’amuser avec eux ». En mai, le sous-officier John Frank Pinchao Blanco, ancien compagnon de détention de l’otage franco-colombienne, récemment évadé, avait déjà affirmé, sans fournir non plus de date précise, que Bétancourt était en vie et avait effectué cinq tentatives d’évasion. Le policier colombien avait également indiqué qu’Ingrid était en bonne santé mais dormait, comme les hommes, attachée par une chaîne au cou. À Paris, la famille d’Ingrid Betancourt a affirmé attendre toujours « une preuve de vie directe », jugeant insuffisant le témoignage diffusé par la guérilla des FARC. En revanche, Olivier Roubi, porte-parole de la sœur d’Ingrid, Astrid Betancourt, et sa mère, Yolanda Pulecio, a estimé que la diffusion de cette vidéo était « encourageante ». Mais il a lui aussi souligné que la famille attendait « une preuve directe ». La dernière preuve directe venant d’Ingrid Betancourt remonte au 30 août 2003, date de la diffusion d’une vidéocassette tournée par ses geôliers. Les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), première guérilla de Colombie avec 17 000 hommes, réclament la libération par le gouvernement de 500 des leurs en échange de 45 otages dont Ingrid Betancourt et trois Américains. Dans la vidéo d’une heure et demie, les soldats demandent au président Alvaro Uribe d’accepter un échange de prisonniers.

Les guérilleros des FARC (marxistes) ont diffusé mardi soir un nouveau témoignage sur l’otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, datant du mois d’octobre 2006 et destiné à accréditer l’idée qu’elle était encore vivante récemment.
Transmise à Holman Morris, le correspondant de Radio France Internationale (RFI) et al-Jazira en Colombie, la vidéo montre sept...