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Actualités - CHRONOLOGIE

Dans le cadre de la politique européenne de voisinage Trois sous-comités se réunissent à Beyrouth pour faire avancer le plan d’action

Dans le cadre de la Politique européenne de voisinage (PEV), trois sous-comités se sont réunis ces deux derniers jours à Beyrouth. Ces réunions, entre les représentants de la Commission européenne et ceux des autorités libanaises concernées, visent à identifier les priorités pour la mise en œuvre du plan d’action de la PEV, adopté par le gouvernement en janvier dernier. Ce plan d’action a établi une série de réformes politiques, économiques et sociales, dont dépend l’assistance financière de l’Union européenne. Pour avancer sur la voie des réformes, le ministre de l’Économie, Sami Haddad, avait été chargé de créer dix sous-comités devant se réunir annuellement avec les experts européens. Le sous-comité sur le commerce, l’industrie et les services s’est donc réuni le 2 juillet à Beyrouth. Au cours d’une conférence de presse hier au Grand Sérail, le chef de la Délégation de la Commission européenne, Patrick Laurent, a indiqué que le sous-comité avait abordé les moyens de développer le commerce entre le Liban et l’UE, la politique d’entreprise, ainsi que les questions commerciales régionales et multilatérales, y compris l’adhésion du Liban à l’OMC. Cette réunion a aussi permis d’identifier les secteurs ayant un potentiel d’exportation vers l’UE, a ajouté la représentante du ministère de l’Économie, Rafif Berro, citant les secteurs des équipements électriques, des matériaux de construction et des technologies de l’information. « Nous avons aussi demandé l’assistance de l’UE pour développer le potentiel d’autres secteurs comme celui de l’agroalimentaire » a-t-elle ajouté. Quant au sous-comité sur les questions du marché intérieur, qui s’est réuni le 3 juillet, il s’est d’abord penché sur les entraves techniques aux échanges. Selon Mme Berro, les discussions ont notamment porté sur les démarches menées par les autorités libanaises pour améliorer la qualité et la conformité des produits libanais aux normes européennes, à travers les programmes de qualité mis en place avec l’UE et l’adhésion aux accords ACAA (Agreement on Conformity Assessment and Acceptance of industrial products). Ces accords visent à rapprocher la réglementation technique libanaise de la réglementation européenne en vue de faciliter la libre circulation des produits entre les deux zones. Le sous-comité a également évoqué les progrès du Liban au niveau des réformes dans les domaines de l’établissement et du droit des sociétés, y compris les questions de gouvernance, la régulation du secteur des services, les politiques de concurrence et des aides de l’État, les droits de propriété intellectuelle et industrielle et les marchés publics. Les autorités libanaises ont présenté les projets de loi en cours d’élaboration, notamment ceux relatifs à la concurrence, la faillite et la création d’entreprise, a indiqué Mme Berro. Enfin, le troisième sous-comité, qui s’est réuni hier, s’est penché sur les politiques sociales et de l’emploi, les stratégies de réduction de la pauvreté, le plan d’action social libanais, la retraite, les réformes de la Sécurité sociale et la politique de santé. À cette occasion, la ministre des Affaires sociales, Nayla Moawad, a détaillé le volet social du programme de réforme du gouvernement présenté à la conférence Paris III, selon son représentant Élie Mikhaïl. Concrètement, ces réunions doivent déboucher à des conclusions concertées, qui seront publiées dans plus d’un mois, permettant d’identifier les progrès réalisés par les autorités libanaises et les priorités à venir. « Le plan d’action est un cheminement souple, a souligné Patrick Laurent, tout en étant rigide » puisqu’il est lié aux financements de l’UE. Évidemment, « sa mise en œuvre effective est liée à la sortie de crise politique au Liban, a-t-il reconnu. Mais ce serait un message très négatif si ce travail n’était pas mené ». Le diplomate européen a assuré que la volonté de réforme était très présente au sein du gouvernement, « mais les différentes parties doivent surmonter leurs divergences et comprendre qu’il faut progresser », a-t-il ajouté. M. Laurent reste convaincu que les acteurs politiques sont capables de s’entendre sur l’avenir économique du pays, le Forum interlibanais, organisé par la CE en mai dernier et auquel ont participé toutes les factions locales, ayant permis de dégager une vision économique commune. « Les différentes parties libanaises sont plus proches qu’elles ne le croient », a-t-il conclu. S. A.

Dans le cadre de la Politique européenne de voisinage (PEV), trois sous-comités se sont réunis ces deux derniers jours à Beyrouth. Ces réunions, entre les représentants de la Commission européenne et ceux des autorités libanaises concernées, visent à identifier les priorités pour la mise en œuvre du plan d’action de la PEV, adopté par le gouvernement en janvier...