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Actualités - CHRONOLOGIE

En marge de ses visites éclair à Djeddah et au Caire, le PM réaffirme la volonté de son cabinet d’entretenir des relations cordiales avec Damas, « mais sur base du respect mutuel »

Le timing n’aurait pas pu être mieux choisi. Au début d’un été qui s’annonce particulièrement mouvementé, du moins sur le plan politique, et à la veille d’échéances cruciales qui pointent déjà à l’horizon, dont notamment l’élection présidentielle, le Premier ministre Fouad Siniora a achevé samedi soir un important périple de six étapes qui l’a mené à Paris, Rome, Madrid, au Vatican, ainsi qu’au Caire et à Djeddah. Cette tournée a permis au chef du gouvernement, accompagné du ministre des Affaires étrangères par intérim, Tarek Mitri, d’examiner en profondeur avec les dirigeants et hauts responsables des États qu’il a visités les perspectives et les défis qui se présentent au Liban, à la lumière de la crise politique actuelle et des développements sécuritaires enregistrés au cours des dernières semaines. Avec les dirigeants égyptiens et saoudiens, M. Siniora aurait notamment évoqué le rôle que pourraient jouer les pays arabes, plus particulièrement le tandem Le Caire-Djeddah, pour détendre le climat entre le Liban et la Syrie, d’une part, et pour tenter de régler le problème de l’acheminement illégal d’armes en direction du Liban à travers la frontière syrienne, d’autre part. Ce périple arabo-européen aura permis d’abord au Premier ministre de s’assurer du ferme soutien des pays qu’il a visités – et donc des Européens et des Arabes – à son gouvernement et à la politique qu’il suit à différents niveaux, notamment sur les plans de la lutte contre le terrorisme, de l’application de toutes les résolutions internationales concernant le Liban et de la consolidation des options souverainistes de la majorité. Au sujet de ce dernier point, le Premier ministre a réaffirmé une fois de plus l’une des constantes de la politique de son gouvernement depuis près de deux ans, à savoir sa volonté d’entretenir les relations les plus cordiales avec la Syrie, mais sur base du respect mutuel. Quant à la crise politique actuelle et au rôle de la Ligue arabe sur ce plan, M. Siniora a souligné que le rapport que le secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa, doit élaborer au sujet de sa dernière mission de bons offices à Beyrouth précisera vraisemblablement quelle est la fraction qui n’a pas été très coopérative avec lui. C’est samedi matin que le chef du gouvernement, accompagné du ministre des AE par intérim, Tarek Mitri, est arrivé au Caire au terme de sa tournée européenne qui l’a conduit, entre lundi et vendredi derniers, à Paris, Rome, Madrid et au Vatican. Dès son arrivée au Caire, le Premier ministre a été reçu par le président Hosni Moubarak. La réunion a duré près de deux heures trente. Elle s’est tenue en présence de Tarek Mitri et du Premier ministre égyptien, Ahmad Nazif. À l’issue de la rencontre, M. Siniora a fait une déclaration dans laquelle il a invité la délégation de la Ligue qui a effectué sa mission à Beyrouth à rendre public son rapport en précisant quelle fraction a provoqué l’échec de ses efforts de médiation. « Toutes les fractions accueillent favorablement la mission du secrétaire général, a notamment déclaré M. Siniora. Il est naturel que M. Amr Moussa précise dans son rapport le bilan de son action en soulignant quelle partie a totalement coopéré avec lui et quelle partie a été moins coopérative. Il ne saurait y avoir de solution au Liban que par le dialogue, loin de toute crispation. » Le Premier ministre a relevé à cet égard que la mission de M. Moussa englobe également, outre la relance du dialogue interne, les dossiers de l’acheminement illégal d’armes en direction du Liban, les actions terroristes et le contrôle des frontières avec la Syrie. En réponse à une question sur une éventuelle médiation égypto-saoudienne entre le Liban et la Syrie, M. Siniora a déclaré : « Il existe toujours des efforts égypto-saoudiens qui sont déployés sur ce plan. Le Liban est très soucieux d’édifier des relations cordiales avec la Syrie sur base du respect mutuel, d’autant que nous sommes deux pays voisins qui font partie de la nation arabe. Des voisins doivent entretenir des relations basées sur le respect mutuel et la confiance. Telle est la position du Liban et il s’y conformera en dépit des pressions. » Après avoir souligné que « l’Égypte continuera à appuyer totalement le Liban, sa souveraineté, sa stabilité et son attitude modérée », M. Siniora a réaffirmé une fois de plus que les combats à Nahr el-Bared opposent non pas les Libanais aux Palestiniens, mais les Libanais et les Palestiniens, d’une part, à un groupement terroriste, d’autre part. Le chef du gouvernement a mis l’accent à ce sujet sur la détermination du pouvoir libanais à faciliter le retour des réfugiés de Nahr el-Bared à leurs foyers, une fois les combats achevés, à la faveur de la reconstruction du camp qui se fera grâce à l’aide arabe. À Djeddah Dans l’après-midi de samedi, M. Siniora, accompagné de M. Mitri, s’est rendu à Djeddah où il a été reçu peu après son arrivée par le roi Abdallah, en présence du prince héritier, Sultan Abdel Aziz, du ministre saoudien des AE, Saoud el-Fayçal, du chef des renseignements saoudiens, l’émir Makran ben Abdel Aziz, en sus de M. Mitri. Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’entrevue, M. Siniora a indiqué qu’il avait exposé au souverain wahhabite les efforts déployés par son gouvernement afin de faire face au phénomène de Fateh el-Islam. Le Premier ministre a souligné que le roi Abdallah avait mis l’accent sur la volonté du royaume de « soutenir le Liban et de se concerter avec lui pour faire face aux défis auxquels il est confronté, notamment du fait de l’émergence de Fateh el-Islam ». Et M. Siniora de préciser qu’il regagne le Liban « confiant dans le soutien de l’Arabie saoudite au Liban et à son gouvernement légal, et dans son appui à l’entente entre les Libanais ». À l’issue de l’entrevue avec le roi Abdallah, le Premier ministre s’est rendu au domicile de l’émir Saoud el-Fayçal avec qui il a tenu une réunion élargie en présence du chef du Courant du futur, Saad Hariri, de M. Mitri et de l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Beyrouth, Abdel Aziz Khoja. Samedi soir, le Premier ministre et la délégation qui l’accompagnait ont regagné Beyrouth. Siniora invite Moussa à préciser dans son rapport l’identité de la partie qui n’a pas été coopérative avec lui
Le timing n’aurait pas pu être mieux choisi. Au début d’un été qui s’annonce particulièrement mouvementé, du moins sur le plan politique, et à la veille d’échéances cruciales qui pointent déjà à l’horizon, dont notamment l’élection présidentielle, le Premier ministre Fouad Siniora a achevé samedi soir un important périple de six étapes qui l’a mené à...