À les en croire, les chrétiens du cru, qui slaloment entre les attentats, barbotent dans la mouise économique et tâtonnent dans le noir électrique intégral, ne sauraient admettre qu’on leur chourave un jour chômé. Alors qu’au même moment, leurs compatriotes des autres confessions, qui slaloment entre les attentats, barbotent dans la mouise économique et tâtonnent dans le noir électrique intégral, s’empiffrent, eux, de tous leurs jours fériés. Les...
Actualités - OPINION
Tête brèche
Par NASR Gagy, le 29 juin 2007 à 00h00
C’est dans les tendres prairies du communautarisme communautaire que chaque quelque temps la classe politique et les médias emmènent brouter les Libanais. Ainsi, après avoir longtemps glosé sur une irrémédiable Saint-Barthélémy barbo-barbue sunnito-chiite, les neuneus locaux ont failli s’étriper sur un sujet hautement planétaire : le chôme du vendredi saint.
À les en croire, les chrétiens du cru, qui slaloment entre les attentats, barbotent dans la mouise économique et tâtonnent dans le noir électrique intégral, ne sauraient admettre qu’on leur chourave un jour chômé. Alors qu’au même moment, leurs compatriotes des autres confessions, qui slaloment entre les attentats, barbotent dans la mouise économique et tâtonnent dans le noir électrique intégral, s’empiffrent, eux, de tous leurs jours fériés. Les droits de l’homme prosterné seraient-ils supérieurs aux droits de l’homme génuflexionné ?
C’est une soutane du landernau, lecteur assidu du passionnant Journal Officiel, qui a levé le lièvre. L’histoire était habilement racontée en Maronitorama, Technicolor et tout le tintouin. Juste de quoi faire grenouiller dans les bénitiers. L’agriculteur du Kesrouan profond, lui, s’est brusquement retrouvé jeté sur le chemin de l’exode en plein désert d’Arabie, poursuivi par une horde de sunnites en chemise de nuit frappée à l’effigie d’un Siniora barbu assoiffé d’hémoglobine.
Il n’en fallait pas plus pour que les barbons politiques s’engouffrent tête première dans la brèche. Des mongénéralolâtres de la Aounie, jusqu’à ce pauvre Talal Arslane, dont tout le monde a oublié qu’il fut un jour ministre et qui défendait, bec, ongles et sabre au clair la célébration de la journée de la Crucifixion. Druze bon teint, il ne se rappelait pas qui au juste on avait crucifié ce vendredi-là. On lui avait bien offert pourtant un livre sur le sujet, mais il n’a pas fini de le colorier.
En moins de 48 heures, l’historiette artificiellement gonflée retombait comme un vulgaire soufflé. Réuni au « petit » complet, le gouvernement retoquait la décision après que le patriarche de Bkerké lui eut sonné une ultime volée de cloches d’église.
Ouf ! Le chômage du vendredi saint est sauvé, et il n’y aura pas d’abattement sur les jours fériés. En revanche, au vu de la mélasse politique, les Libanais ont toutes les raisons d’être abattus.
Gaby NASR
C’est dans les tendres prairies du communautarisme communautaire que chaque quelque temps la classe politique et les médias emmènent brouter les Libanais. Ainsi, après avoir longtemps glosé sur une irrémédiable Saint-Barthélémy barbo-barbue sunnito-chiite, les neuneus locaux ont failli s’étriper sur un sujet hautement planétaire : le chôme du vendredi saint.
À les en croire, les chrétiens du cru, qui slaloment entre les attentats, barbotent dans la mouise économique et tâtonnent dans le noir électrique intégral, ne sauraient admettre qu’on leur chourave un jour chômé. Alors qu’au même moment, leurs compatriotes des autres confessions, qui slaloment entre les attentats, barbotent dans la mouise économique et tâtonnent dans le noir électrique intégral, s’empiffrent, eux, de tous leurs jours fériés. Les...
À les en croire, les chrétiens du cru, qui slaloment entre les attentats, barbotent dans la mouise économique et tâtonnent dans le noir électrique intégral, ne sauraient admettre qu’on leur chourave un jour chômé. Alors qu’au même moment, leurs compatriotes des autres confessions, qui slaloment entre les attentats, barbotent dans la mouise économique et tâtonnent dans le noir électrique intégral, s’empiffrent, eux, de tous leurs jours fériés. Les...
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