Égypte - Le scrutin marqué par plusieurs irrégularités, selon des ONG Le parti au pouvoir remporte la majorité aux élections sénatoriales

Le parti du président égyptien Hosni Moubarak a remporté la majorité des sièges au premier tour des élections pour le renouvellement partiel du Sénat, a annoncé la Haute Commission électorale (HCE), un scrutin marqué par une vague de violences et d’arrestations d’islamistes. Le Parti national démocratique (PND, au pouvoir) a remporté 71 des 88 sièges, a indiqué dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi le président de la Haute Commission électorale, Adel Audraus. Les 17 autres sièges seront pourvus au second tour de cette élection qui se tiendra le 18 juin, a-t-il précisé. Le taux de participation a été de 31 % au premier tour, selon lui, ce que contestent certaines ONG des droits de l’homme qui évoquent un pourcentage inférieur à 10 %. Le parti d’opposition islamiste Les Frères musulmans, officiellement interdit mais toléré, n’a remporté aucun siège alors que le Tagammou, un parti marxiste, a eu un candidat élu sur les trois qu’il présentait au Sénat, une chambre uniquement consultative. D’autres partis d’opposition, comme le Wafd (libéral) ont boycotté l’élection. Ce scrutin a été marqué par des violences et une vague d’arrestations dans les rangs islamistes. Une personne a été tuée et trois blessées lundi lors d’affrontements entre partisans d’un candidat du Parti national démocratique et ceux d’un indépendant devant un bureau de vote dans le delta du Nil. Par ailleurs, les Frères musulmans ont affirmé que 75 des leurs avaient été récemment arrêtés. Des ONG ont relevé plusieurs irrégularités lors du scrutin, dont la fermeture de bureaux de vote où des candidats des Frères musulmans se présentaient ou l’interdiction d’accès aux observateurs et aux organisations de la société civile ainsi que des actes de violence.