Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Fédération communautaire À la suite de mon article du 25 mai, j’ai eu le plaisir de lire un exposé de M. Joseph Codsi se référant à ma suggestion d’une fédération de l’État libanais (voir L’Orient-Le Jour du 8 juin 2006). Il en détaille le système. En conclusion, il mentionne la « république communautaire ». De même, M. Iad Boustani (le 7 juin) a sur la question une approche originale et très bien fondée sur les bienfaits économico-sécuritaires du système fédéral. Deux articles de poids ! L’essentiel, d’où le but de ces articles, est d’arriver à atteindre une oreille attentive et réceptive parmi les élus de notre pays. Il suffit qu’un petit groupe, un noyau de nos politiciens, adopte l’idée et la confie à des experts qui établiront les détails de sa Constitution, laquelle ne devra en aucun cas être calquée sur un système fédéral existant, mais devra être fondée uniquement sur les particularités très spécifiques de la société libanaise. La réunion parisienne, en fin du mois de juin, est l’occasion idéale de soumettre cette étude aux participants qui représenteront les différentes parties qui forment la mosaïque politico-communautaire du Liban. Notre salut dépend de notre ambition de modernier notre système politique en donnant à chaque Libanais le sentiment que le pays lui appartient, qu’il se retrouve et s’épanouisse parmi les membres de sa communauté et qu’il doit défendre jalousement son système fédéral contre tous ses détracteurs. Toufic KLAT L’État des choses et la chose publique Jound el-Cham, Isbat el-Ansar, OLP et Forces de l’alliance palestinienne en charge de la sécurité dans les camps. Applaudissements. Abou Élias et ses copains en charge de la sécurité au Metn. Applaudissements. Abou Hassan et sa famille en charge de la sécurité dans la banlieue sud et dans tout le Liban-Sud. Applaudissements. Abou Charbel et les Forces unifiées de Hrajel et de Faraya en charge de la sécurité dans le Haut-Kesrouan. Applaudissements. Imm Maarouf et ses bambins au Chouf, Boutros et Jnedios au Nord, Abou Steif à Zokak el-Blatt et Abou Hal Halé dans le reste du pays. Applaudissements. Vivent ces tas de choses dans un État de rien ! Samy KHAYAT P.-S.  Toute omission d’autres « Abou » est absolument dépendante de ma volonté d’écourter la liste. Plus loin que le devoir L’expérience qui ne tue pas fortifie. L’expérience qui tue glorifie. Mais cela valait-il encore la peine ? Pour qui mourir ? Pour qui panser et transporter tous ces blessés ? Pour un Liban en hémorragie depuis plus de trente ans ? Treize martyrs n’ont pas suffi ? Fallait-il ajouter encore deux âmes pures ? Trop de questions, pas de réponses. Haytham, Boulos, vous rejoignez aujourd’hui vos 13 frères. Veillez sur nous. Veillez sur ces volontaires de la CRL qui ne savent pas dire non. Ils n’ont été entraînés qu’à dire oui. Oui pour secourir, oui pour donner de leur temps ou pour donner de leur sang, oui pour donner de leur vie. Protégez-les de la haut, avec Mikhael et tous les autres ; donnez-leur une leçon de courage. Le Liban vous adresse aujourd’hui son ultime salut et vous octroie vos lettres de noblesse. En votre mémoire, vos frères iront plus loin que les traditionnelles minutes de silence. Pour vous et à travers vous, vos frères, sur le qui-vive comme tous les jours, iront vers leurs centres et leurs ambulances pour dire encore une fois oui au devoir, oui au service de l’humanité. Même si le moral n’y est plus, même si la tristesse nous accable, nous savons très bien qu’au fond de nous, il ne s’agit plus d’un engagement, mais d’une vocation que vous allez perpétuer d’ailleurs. Plus loin que le devoir. Adieu. Hani AOUN Une vérité bien lourde à porter Maintenant que les preuves s’accumulent que la Syrie ne nous veut pas du bien, qu’elle est derrière les attentats qui nous rendent le quotidien insupportable, qu’elle a armé les terroristes de Fateh el-Islam qui tuent nos braves soldats et des secouristes de la Croix-Rouge, qu’elle nous promet encore, pour les mois à venir, les pires horreurs. Maintenant donc que l’on sait, on fait quoi ? La vérité soulage, la vérité défoule, oui, mais la vérité peut aussi se révéler très encombrante quand on n’en fait rien. En effet, comment accepter après cela l’appellation de « prosyrien » dont se targuent certaines figures de la vie politique qui n’ont peur de rien et surtout pas du doigt accusateur de l’histoire ? Comment tolérer que certains pôles refusent encore de pointer du doigt la Syrie, soutenant avec véhémence que l’on n’a pas assez de preuves (ou pas assez de martyrs) ? Comment écouter encore les appellations aberrantes qui font d’une ligne rouge une ligne sanglante, mais surtout comment pouvoir vivre encore avec ceux qui continuent à faciliter l’arrivée d’armes et de combattants à travers les frontières avec la Syrie, et qui sont prêts à sacrifier et leur peuple et leur pays pour faire du Liban une carte dans les négociations syro-américaines ou syro-israéliennes et qui préféreront toujours le chemin de Damas à toutes les voies et voix libanaises ? Tania Hadjithomas MEHANNA Petite leçon sur les LTT Qu’on les asservisse, ils se relèveraient fiers. Qu’on les torture, ils se rétabliraient. Qu’on les persécute, ils s’en remettraient. Qu’on les martyrise, ils se ressaisiraient. Qu’on les avilisse, ils se redresseraient, plus dignes. Qu’on les détruise, ils se reconstruiraient. Qu’on les assassine, ils ressusciteraient. Qu’on les abatte, ils se battraient encore. Toujours prêts à rebondir. Créatifs et adaptatifs à toute épreuve. Résistants et enthousiastes jusqu’au bout, avec une fureur de vivre, malgré tout. Ils ont de la tête, mais surtout du cœur. Ils sont capables d’atteindre tous les champs du possible et de l’imaginable. Ils ont conquis d’autres horizons, d’autres cultures, d’autres vies et en sont sortis vainqueurs. Ils brillent partout où ils se posent et sont reconnus quoi qu’ils entreprennent. Ils sont polyvalents, polymorphes, polyglottes, ou polytechniciens. Ils atteindraient la lune, qu’on la leur reconnaîtrait. Ils sont doués pour le sport, la médecine, la musique, les sciences, la littérature, la danse…et la cuisine. Il y en a même qui sont pare-balles, insensibles aux risques et défiant tous les dangers, parce que depuis longtemps rodés. Si on les étouffait quelque part, ils repousseraient ailleurs, encore plus libres et plus imposants. Pour toutes ces raisons, ils sont convoités. Ces êtres façonnés d’eau et de terre, de sel et de mer, de feu et d’air, de joies et de misères, de contradictions et de songes, d’espoir, de foi et de certitude, ces êtres-là ne sont pas faits pour être anéantis, mais pour demeurer. Nous sommes des LTT ; Libanais tout-terrain. Carla ARAMOUNI NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Fédération communautaire

À la suite de mon article du 25 mai, j’ai eu le plaisir de lire un exposé de M. Joseph Codsi se référant à ma suggestion d’une fédération de l’État libanais (voir L’Orient-Le Jour du 8 juin 2006). Il en détaille le système. En conclusion, il mentionne la « république communautaire ». De même, M. Iad Boustani (le 7 juin) a sur la question une...