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Ouvrir ou non des négociations avec la Syrie : une question au cœur des débats en Israël

Les ministres du cabinet de Sécurité israélien vont se réunir mercredi afin d’analyser les dernières informations sur le Liban et la Syrie, de la part des services de renseignements. Selon le Yediot Aharonot, une source proche du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a indiqué qu’il ne fallait toutefois pas s’attendre à une décision quant à une éventuelle reprise des négociations avec Damas. Ces dernières semaines, Israël a néanmoins examiné, de manière secrète, dans quelle mesure Damas souhaite réellement trouver un accord de paix, au-delà des ouvertures de la part du président Bachar el-Assad. À ce sujet, M. Olmert a d’ailleurs affiché, à de nombreuses reprises, son scepticisme. La question syrienne sera également analysée par des responsables israéliens et américains lors d’une réunion jeudi à Washington. La délégation israélienne sera conduite par le ministre des Transports et ancien chef d’état-major, Shaoul Mofaz, qui doit arriver aujourd’hui à Washington où il aura notamment des entretiens avec la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice. La délégation américaine sera conduite par Nicholas Burns, le numéro trois du département d’État. Selon le Yediot Aharanot, M. Mofaz doit préconiser lors de ces discussions de « vérifier quels seraient les objectifs de la Syrie dans le cadre d’éventuelles négociations de paix avec Israël ». M. Mofaz entend par ailleurs expliquer à Mme Rice qu’Israël et les États-Unis doivent engager une initiative en direction de la Syrie pour éviter un éventuel conflit armé. Le quotidien israélien souligne que M. Mofaz s’inquiète notamment d’un renforcement de la présence militaire syrienne sur le plateau du Golan, d’achats par la Syrie en Iran de missiles sol-air, et de la poursuite de ses fournitures d’armements au Hezbollah. L’Iran sera également au menu de ces discussions . Selon le Yediot, de hauts responsables de l’armée israélienne estiment que l’État hébreu doit rapidement décider de lancer des négociations avec la Syrie. Ils estiment que si Israël échoue à relancer de telles négociations, les risques d’une guerre sur le front nord cet été augmenteront. Ces responsables pensent que si Israël et la Syrie entrent en guerre, le Hezbollah ouvrira immédiatement un second front. Selon leur analyse, l’Iran apportera en outre de l’aide en armes et munitions aux Syriens. C’est précisément pour éviter que la Syrie n’interprète mal les intentions israéliennes que l’État hébreu a envoyé des messages apaisants, ces dernières semaines, à Damas. Israël a notamment demandé, selon le Yediot, au général autrichien qui dirige la force d’observation des Nations unies sur le Golan d’expliquer à Damas que l’État hébreu n’a aucun intérêt à entrer dans un conflit militaire avec la Syrie. Les responsables militaires estiment en outre que des négociations de paix avec Damas pousserait cette dernière à rompre son alliance avec le Hezbollah et l’Iran, et à cesser son aide aux organisations palestiniennes et irakiennes considérées par Israël comme terroristes. Sur la scène politique, de nombreux responsables ont commenté la question d’une ouverture des négociations avec Damas. L’armée israélienne « doit être prête à toutes les éventualités », a déclaré le ministre de la Défense, Amir Peretz, devant le comité des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset. « Je pense que nous devrions saisir toutes les opportunités pour un dialogue avec la Syrie », a-t-il néanmoins ajouté. « Israël ne souhaite pas entrer en guerre avec la Syrie, mais Israël saura comment répondre si elle est contrainte de le faire », a déclaré, pour sa part, le ministre des Affaires stratégiques, Avigdor Lieberman.
Les ministres du cabinet de Sécurité israélien vont se réunir mercredi afin d’analyser les dernières informations sur le Liban et la Syrie, de la part des services de renseignements. Selon le Yediot Aharonot, une source proche du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a indiqué qu’il ne fallait toutefois pas s’attendre à une décision quant à une éventuelle reprise...