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Actualités - CHRONOLOGIE

La fumée secondaire est aussi nocive pour la santé que le tabagisme L’OMS appelle la population mondiale à revendiquer son droit à des espaces 100 % non-fumeurs Rubrique réalisée par Nada Merhi

C’est un plaidoyer en faveur de l’interdiction de la cigarette dans les endroits publics et les lieux clos que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a prononcé à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, et placée cette année sous le thème « Pas de fumée à l’intérieur. Les créer, en profiter : des espaces 100 % non-fumeurs ». Elle explique dans ce cadre que « seuls des environnements entièrement sans fumée protègent efficacement des dangers du tabagisme passif ». «Je suis libre de fumer quand je veux et où je veux », lance-t-il (elle), cigarette à la main, à son entrée dans une salle où le signal « No smoking » est bien affiché. « Cessez de me harceler. C’est une atteinte à ma liberté », dit-il (elle) énervé(e), tirant sur sa clope. Tout en revendiquant sa liberté, il (elle) foule au pied celle de ses collègues, qui réclament leur droit à un environnement « sain », loin de la fumée de la cigarette. Et pour cause ! Parce qu’en plus de la nausée et du mal de tête qu’elle donne, la fumée de cigarette, dont l’odeur écœurante vous colle à la peau, est elle aussi source de dangers au niveau de la santé publique. Le tabac représente en fait 10 % des décès chez les adultes, soit 5,4 millions de personnes, selon l’OMS, qui indique que ce chiffre atteindra les 8,3 millions d’ici à 2030. Le tabac est la première cause de décès évitable et deuxième cause de décès dans le monde, insiste l’OMS, qui souligne que les fumeurs passifs encourent le même risque au niveau médical. En effet, « 200 000 travailleurs meurent chaque année du fait de leur exposition à la fumée des autres ». La fumée de cigarette contient quelque 4 000 substances chimiques connues, plus de 50 d’entre elles sont cancérogènes. Le tabagisme passif « provoque des cardiopathies et de graves maladies respiratoires et cardio-vasculaires susceptibles d’entraîner des décès prématurés chez les adultes », précise l’OMS. « Il provoque aussi des maladies et aggrave des affections déjà existantes, comme l’asthme, chez les enfants », poursuit-elle, se basant sur les rapports récents du Centre international de recherche sur le cancer, du Surgeon General des États-Unis et de l’Environmental Protection Agency de Californie. Des rapports qui aboutissent tous à la même conclusion. « Il est évident qu’il n’existe pas de niveau d’exposition sans danger à la fumée secondaire », a déclaré le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS, à l’occasion de la Journée mondiale de tabac, appelant les pays à « agir sans tarder pour protéger la santé du peuple en adoptant des lois exigeant que tous les lieux de travail et les lieux publics fermés soient à 100 % sans fumée ». L’OMS estime par ailleurs qu’environ 700 millions d’enfants, soit près de la moitié des enfants du monde, respirent de l’air pollué par la fumée du tabac, surtout à la maison. Selon une enquête mondiale sur le tabac chez les jeunes, menée par l’OMS avec les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis (CDC), 43,9 % des étudiants sont exposés à la fumée secondaire à leur domicile et 55,8 % le sont dans des lieux publics. L’étude a été menée entre 1999 et 2005 auprès d’enfants de 13 à 15 ans dans 132 pays. Elle montre que 76,1 % des jeunes sont en faveur de « l’interdiction du tabac dans les lieux publics ». Une revendication qui devrait être prise au sérieux par les gouvernements, d’autant que les preuves scientifiques sont tranchantes : les espaces 100 % non-fumeurs sont le seul moyen prouvé pour protéger efficacement la santé de tous les effets dévastateurs de l’exposition à la fumée secondaire, remarque l’OMS, qui passe en revue les pays qui, depuis 2004, ont suivi l’exemple de l’Irlande en « créant et en profitant de lieux de travail et espaces publics clos non-fumeurs, y compris les restaurants, les bars et les pubs ». Et d’appeler à « revendiquer » son droit à être dans des espaces 100 % non-fumeurs dans les endroits fermés.
C’est un plaidoyer en faveur de l’interdiction de la cigarette dans les endroits publics et les lieux clos que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a prononcé à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, et placée cette année sous le thème « Pas de fumée à l’intérieur. Les créer, en profiter : des espaces 100 % non-fumeurs »....