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Actualités - CHRONOLOGIE

De « Grandes espérances » pour le parc de loisirs consacré à Charles Dickens

Un parc de loisirs consacré au célèbre écrivain britannique Charles Dickens a ouvert à Chatham, sud-est de l’Angleterre, offrant une plongée dans le Londres pauvre et parfois nauséabond d’Oliver Twist, Ebenezer Scrooge et David Copperfield. À quelques hectomètres de l’embouchure de la Tamise et à l’endroit même où le père de l’écrivain a travaillé, le parc couvert « Dickens World » a ouvert à la veille du long week-end de Pentecôte. « Nous sommes venus très tôt, nous voulions être les premiers », ont déclaré à l’AFP Sably et Usha Mansoor. Auni, leur fille aînée et fan d’Oliver Twist, a souhaité une visite au parc comme cadeau d’anniversaire pour ses sept ans. « C’est un rêve devenu réalité », s’est émerveillée Thelma Grove, 71 ans, du Dickens Fellowship, club créé en 1902 qui compte 6 000 membres. « Quand j’ai entendu parler du projet, j’ai eu très peur mais en voyant les plans, j’ai trouvé que c’était super. Ils ont trouvé une façon amusante de présenter Dickens à la jeune génération », a-t-elle déclaré à l’AFP. Comme pour toute ouverture, quelques réglages et coups de pinceaux manquent ici ou là et le spectacle en 4D (avec les odeurs) ne devrait débuter qu’en juin. L’attraction principale, la croisière « Les Grandes espérances », a déjà remporté tous les suffrages. « Nous avons adoré », a confié la famille Mansoor. Après un passage dans la peu ragoûtante prison de Marshalsea, le visiteur navigue pendant quinze minutes sur une eau « boueuse » à travers les égouts de Londres avant de monter sur les toits de la ville. « Mettez-vous à l’avant, vous serez moins mouillés dans la descente » a prévenu avant le départ Tony Bates, l’un des acteurs en costume d’époque qui errent dans les ruelles sombres racontant les héros de Dickens à des grappes d’enfants fascinés. À leur âge, Tony lisait Les Grandes espérances à l’abri des bombardements allemands. « J’avais plus peur du forçat Magwitch que des bombes » se rappelle-t-il. « Dickens a une écriture très théâtrale, vous voyez littéralement les personnages », a noté Thelma Grove, relevant l’humour au milieu de la misère. Des personnages que le visiteur rencontre dans la Maison hantée, l’école Dotheboys, surveillée par un maître autoritaire qui n’hésite pas à coiffer d’un bonnet d’âne celui qui commet une erreur au questionnaire sur écran tactile. Un film en 3D relate également la vie de l’auteur. L’idée de « Dickens World » a germé il y a une trentaine d’années dans l’imagination de Gerry O’Sullivan-Bere, qui a notamment travaillé au Santa’s World en Suède. « En 2001, il m’a demandé de l’aider à réaliser son rêve en trouvant le financement », a expliqué à l’AFP Kevin Christie, directeur général du parc. Quelque 500 purs financiers britanniques ont apporté les 62 millions de livres nécessaires (91,56 millions d’euros). « Gerry est mort l’an dernier sans voir le parc terminé », a déploré M. Christie. Rien ne remplacera la lecture des livres, notre rôle est de stimuler l’envie de lire », a-t-il ajouté, regrettant que Dickens ne soit pas dans le programme scolaire des petits Britanniques. Outre les informations distillées au fil des attractions, le parc offre aux écoles un volet éducatif sur Dickens et l’époque victorienne. Le parc a accueilli 6 000 visiteurs pour ses trois premiers jours d’activité. « Nous avons interrompu les entrées quelques heures lundi à cause de l’affluence », a précisé M. Christie. L’objectif est d’attirer 300 000 personnes par an, mais les coûts seront équilibrés dès 110 000 visites. Nul doute que le parc va tenter de se faire remarquer lors du passage à quelques mètres seulement du Tour de France le 8 juillet. Élodie MAZEIN

Un parc de loisirs consacré au célèbre écrivain britannique Charles Dickens a ouvert à Chatham, sud-est de l’Angleterre, offrant une plongée dans le Londres pauvre et parfois nauséabond d’Oliver Twist, Ebenezer Scrooge et David Copperfield.
À quelques hectomètres de l’embouchure de la Tamise et à l’endroit même où le père de l’écrivain a travaillé, le parc...