Exposition - Le Liban à l’honneur à Londres, au Kensington Town Hall L’Association britanno-libanaise se mobilise au profit d’Oum el-Nour

L’Association britanno-libanaise (BLA) se mobilise au profit d’Oum el-Nour, ONG qui s’occupe de la réhabilitation des toxicomanes, de la prévention contre la dépendance et de la réforme des lois concernant les psychotropes. À cet effet, la BLA organise du 30 mai au 2 juin 2007 une exposition à Londres, au Kensington Town Hall, sur le thème « Lebanon Vision and Achievement ». Cette exposition permettra à 68 exposants libanais de promouvoir la culture et le patrimoine libanais. Seront ainsi exposés, notamment, des peintures, des tapis, du verre soufflé, des savons, des produits alimentaires du terroir, des livres, ainsi qu’un ensemble de produits locaux liés à l’artisanat et à la petite industrie. «L’objectif d’une telle exposition, explique Mona Yazigi, directrice d’Oum el-Nour, est non seulement de montrer le visage d’un Liban culturel et social, mais aussi d’ouvrir de nouvelles opportunités aux créateurs libanais. » La cérémonie officielle d’ouverture de l’événement doit se dérouler le 30 mai, en présence de Nazek Hariri. Quant au dîner de gala qui clôturera cette semaine libanaise, il aura lieu le 1er juin 2007 à l’hôtel Park Lane Sheraton. Il sera animé d’un défilé de mode qui portera la signature du créateur libanais Zouhair Mourad et sera ponctué d’une collecte de fonds au profit de l’association Oum el-Nour. Un film documentaire sur cette association sera également projeté au cours de la soirée. Le public aura tout le loisir de visiter l’exposition entre le 31 mai et le 2 juin. Des centres d’intérêts loin de la dépendance La mobilisation de l’Association britanno-libanaise devrait permettre à Oum el-Nour de développer davantage de programmes de prévention et de détection précoce. « Actuellement, indique Mona Yazigi, nous développons des projets-pilotes d’activités extrascolaires, notamment sportives, à l’intention d’une centaine de jeunes dans trois écoles publiques de Chyah, Ghobeiry et Aïn el-Remmaneh, ainsi que dans le camp palestinien de Bourj el-Barajneh. Ces projets ont pour objectif d’orienter les jeunes de quartiers défavorisés vers des centres d’intérêts qui les éloignent de la drogue et de la dépendance. Ils sont aussi un moyen de faciliter les échanges et de développer les compétences », précise encore Mme Yazigi. La directrice explique aussi qu’une étude sur le phénomène de l’anomie (désorganisation d’un groupe due à l’absence de normes) est étudiée par l’Académie suisse pour le développement (SAD). Quant aux partenaires d’Oum el-Nour dans ces nouveaux programmes de prévention, ils sont, outre la SAD, l’Unodc (Bureau des Nations unies contre les drogues et le crime), l’organisation Oxfam Québec, le Fonds national de lutte contre le trafic des stupéfiants du gouvernement du Luxembourg et Caritas. L’Association britanno-libanaise n’en est pas à sa première mobilisation au profit du Liban. Elle œuvre depuis 1984 à encourager l’amitié et l’entente entre les deux peuples britannique et libanais, et à promouvoir les échanges culturels et éducatifs entre les deux pays. Composée de Libanais résidant en Grande-Bretagne et de Britanniques ayant vécu et travaillé au Liban, l’association a développé en 1995 un fonds de bourses universitaires, destiné aux étudiants libanais. Ce fonds finance des études postdiplôme, de même que la recherche et la formation en Grande-Bretagne. Et ce, dans l’objectif de contribuer au recouvrement du potentiel humain, à l’issue de la guerre civile. D’autant, estime l’association, que « les Libanais sont un exemple pour l’attachement qu’ils accordent à l’éducation ». L’année dernière, la BLA a lancé une nouvelle initiative pour collecter des fonds pour les ONG libanaises. La première association à en bénéficier a été le Village d’enfants SOS. Cette année, c’est Oum el-Nour qui en sera le bénéficiaire, au même titre que les boursiers de la BLA. A.-M. H.