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Turquie - Le bilan de l’attaque-suicide s’est élevé à 7 tués et 121 blessés Attentat meurtrier d’Ankara : les autorités accusent le PKK qui dément

L’attentat meurtrier perpétré mardi en plein cœur de la capitale turque a été commis par un kamikaze, dont les restes ont été retrouvés sur place, a annoncé hier le gouverneur d’Ankara qui a mis en cause les séparatistes kurdes qui combattent le pouvoir central depuis 1984. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), qui mène depuis 1984 une lutte sécessionniste contre le pouvoir central, a démenti tout lien avec l’attaque et dénoncé « ce type d’action » dans un communiqué envoyé à une agence de presse prokurde. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a promis pour sa part de ne pas céder au terrorisme, alors que la police arrêtait un autre kamikaze présumé, une femme, en possession de 11,3 kg d’explosif plastic à Adana, dans le sud du pays. L’attentat qui a secoué mardi Ankara s’est produit à une heure de pointe devant un centre abritant quelque 200 commerces, situé en plein cœur de la deuxième métropole turque. Selon un dernier bilan officiel, sept personnes, dont le kamikaze, ont perdu la vie et 121 autres ont été blessées, dont huit Pakistanais qui assistaient à un salon international de l’armement. La police a retrouvé des parties de corps appartenant à un homme de 28 ans qui ne figurait pas parmi les six personnes déclarées mortes dans l’attaque, a expliqué le gouverneur d’Ankara aux journalistes. Des vêtements appartenant au suspect, identifié comme Güven Akkus, montrent qu’il a commis l’attaque avec de l’explosif plastic qu’il portait sur lui, a souligné le gouverneur. Le mode opératoire de l’attentat et le type d’explosif utilisé sont, selon le gouverneur, les mêmes que lors d’attaques similaires commises dans le passé par l’« organisation terroriste », dénomination officielle du PKK. Selon lui, Akkus aurait agi seul. Le chef de l’État Ahmet Necdet Sezer, qui a rendu visite aux blessés à l’hôpital, a également imputé l’attaque à l’« organisation terroriste ». M. Erdogan a évoqué mercredi à Istanbul la crainte de nouveaux attentats. « Nous avions eu des renseignements sur la probabilité d’attaques en période estivale dans les grandes villes et les centres touristiques », a-t-il dit. Il a aussi indiqué que la lutte antiterroriste se poursuivra sans relâche. « Nos forces de sécurité feront tout le nécessaire de A à Z pour combattre le terrorisme. Personne ne doit en douter », a-t-il ajouté. Les forces de sécurité turques saisissent régulièrement d’importantes quantités d’explosif plastic en provenance du nord de l’Irak où le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, Washington et l’UE, dispose de plusieurs camps logistiques. L’armée veut de longue date intervenir contre des bases du PKK au nord de l’Irak, mais les États-Unis ont enjoint Ankara de ne pas lancer d’opération transfrontalière, estimant qu’une telle action pourrait déstabiliser le nord du pays.

L’attentat meurtrier perpétré mardi en plein cœur de la capitale turque a été commis par un kamikaze, dont les restes ont été retrouvés sur place, a annoncé hier le gouverneur d’Ankara qui a mis en cause les séparatistes kurdes qui combattent le pouvoir central depuis 1984.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), qui mène depuis 1984 une lutte...