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France - La course des législatives lancée, Fillon tance la gauche Sarkozy défend à Bruxelles son projet de traité simplifié et le non à la Turquie

Pour sa première visite à Bruxelles en tant que président français, Nicolas Sarkozy est venu défendre hier son projet de traité simplifié pour sortir les 27 de la crise institutionnelle et son opposition à l’adhésion de la Turquie. Par ailleurs, le Premier ministre français François Fillon s’est posé hier en chef de campagne de la droite pour les législatives de juin et a fustigé le « conservatisme borné » des socialistes. Nicolas Sarkozy a commencé ses entretiens bruxellois par une rencontre avec le Premier ministre belge Guy Verhofstadt à sa résidence. Cet entretien a été suivi par des discussions avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso au Berlaymont, siège de la commission. Le président français est accompagné du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et du secrétaire d’État aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, deux hommes venus de la gauche connus pour leur engagement européen. M. Sarkozy a estimé que l’idée d’un traité simplifié pour remplacer la Constitution européenne « progressait » et que c’était « la seule solution possible ». M Barroso a lui aussi estimé qu’un « consensus » commençait à se former sur l’idée lancée par M. Sarkozy, Un dîner de travail devait avoir lieu avec M. Barroso et les commissaires européens aux Transports, le Français Jacques Barrot, et aux Affaires économiques, l’Espagnol Joaquin Almunia. Cette première visite à Bruxelles est présentée à l’Élysée comme « un symbole de l’attachement européen » de Nicolas Sarkozy et de sa volonté « d’aller vite » pour sortir l’Europe de la paralysie dans laquelle elle est plongée depuis les « non » français et néerlandais au traité constitutionnel au printemps 2005 et longue campagne présidentielle française. « La position du président Sarkozy est la position du candidat Sarkozy », a prévenu hier le porte-parole de la présidence, David Martinon, pour souligner que le nouveau président défendra aussi bien son projet de traité simplifié que sa volonté d’offrir à la Turquie un partenariat privilégié en lieu et place de l’adhésion à l’Union européenne. Une position qui risque d’exacerber les divisions entre les 27 face à la Turquie et de perturber les déjà difficiles négociations d’adhésion entamées en octobre 2005 avec Ankara. À Paris, on souligne cependant que la question turque ne se posera pas avant la fin juin avec l’ouverture éventuelle de nouveaux chapitres jalonnant ces négociations, et que la position française n’est pas encore arrêtée. « L’urgence pour Nicolas Sarkozy, c’est de trouver une solution à la crise institutionnelle en Europe », provoquée par le rejet du projet de Constitution par les Français et les Néerlandais, a insisté M. Martinon. M. Sarkozy préconise un traité allégé aux seules améliorations du fonctionnement de l’union à 27 (présidence stable, ministre des Affaires étrangères, extension du domaine de la majorité qualifiée), un texte qui serait adopté en France par la voie parlementaire et non plus par référendum. Entre-temps, en France, François Fillon, qui a de nouveau promis que le gouvernement agirait vite, veut conduire son camp à une victoire aussi large que possible lors des élections législatives des 10 et 17 juin. Ce scrutin met en lice 7 639 candidats pour 577 sièges de députés qui seront élus pour cinq ans. 41,6 % des candidats sont des femmes, une proportion record en France. M. Fillon a vivement attaqué une gauche enfermée selon lui dans « un conservatisme borné », qui a « perdu la bataille idéologique » et celle des « valeurs », qualifiant au passage M. Hollande de « pathétique ». M. Fillon, un pilote automobile amateur, a comparé la France à « une formule 1 », qu’il faut « conduire au maximum de ses capacités pour qu’elle soit au premier rang de la compétition internationale ». Pour le PS, en plein désarroi depuis la nette victoire de M. Sarkozy face à la socialiste Ségolène Royal le 6 mai, il s’agit d’abord d’essayer de limiter les dégâts face à « l’offensive » du parti de droite UMP. Car les sondages prévoient une « vague bleue », la couleur de l’UMP, en juin. Les responsables du PS devraient se retrouver le 29 mai autour de Ségolène Royal lors d’un grand meeting à Paris, destiné à présenter une image d’union de la « famille socialiste ». M. Hollande a réitéré hier sa volonté de ne pas être candidat à sa propre succession à la tête du PS qu’il dirige depuis dix ans.

Pour sa première visite à Bruxelles en tant que président français, Nicolas Sarkozy est venu défendre hier son projet de traité simplifié pour sortir les 27 de la crise institutionnelle et son opposition à l’adhésion de la Turquie. Par ailleurs, le Premier ministre français François Fillon s’est posé hier en chef de campagne de la droite pour les législatives de juin...