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Bush expose de nouvelles « preuves » justifiant l’invasion de l’Irak Ben Laden aurait chargé Zarqaoui de préparer des attentats contre les USA

Le président américain George W. Bush a révélé hier des preuves nouvelles, selon la Maison-Blanche, du danger que représente Oussama Ben Laden en Irak, tenté de transformer ce pays en « sanctuaire » pour préparer des attentats aux États-Unis mêmes. Dans un discours à New London (Connecticut, Nord-Est), M. Bush a poursuivi son effort pour justifier un engagement en Irak de plus en plus contesté aux États-Unis. Selon des informations secrètes qui ont été déclassifiées mardi et dont M. Bush s’est réclamé, Oussama Ben Laden a chargé l’ancien chef d’el-Qaëda en Irak, Abou Moussab Zarqaoui, de préparer à partir du territoire irakien de nouvelles attaques contre les États-Unis, a indiqué une haute responsable de la Maison-Blanche. « Il y a une raison pour laquelle Ben Laden a envoyé un de ses chefs paramilitaires les plus expérimentés en Irak, a déclaré hier le président américain. Il pense que si el-Qaëda peut nous faire partir, il pourra établir un nouveau sanctuaire terroriste en Irak. » le président Bush a également indiqué que plusieurs attaques terroristes visant les États-Unis avaient été déjouées. Il a notamment cité le plan visant à détourner des avions en route vers les États-Unis. Un plan déjoué par les Britanniques il y a sept mois. Parmi les cibles potentielles, George Bush a cité les réservoirs d’eau, les académies militaires américaines et la Library Tower à Los Angeles. Les services de renseignements « nous disent qu’en janvier 2005 Ben Laden a donné pour mission à Zarqaoui, qui se trouvait en Irak, de former une cellule chargée de mener des attaques en dehors d’Irak, et, franchement, l’Amérique devait être sa priorité numéro un », a rapporté devant un petit groupe de journalistes l’assistante du président pour la sécurité et pour l’antiterrorisme, Frances Townsend. Selon elle, l’islamiste jordanien, tué en Irak en juin 2006, avait accepté la tâche et avait même fait savoir avoir de « bonnes propositions ». Au printemps 2005, Oussama Ben Laden a demandé à Abou Hamza Rabia, un haut responsable du réseau, de se rendre en Irak pour informer le chef local d’el-Qaëda de ses projets d’attentats, y compris aux États-Unis, a-t-elle indiqué. Abou Hamza Rabia a été tué au Pakistan en décembre 2005. Et, à la même époque, un autre haut responsable d’el-Qaëda, Abou Faraj Libi, suggérait à Oussama Ben Laden d’envoyer Abou Hamza Rabia en Irak pour aider Abou Moussab Zarqaoui à préparer des opérations extérieures, a-t-elle dit. Abou Faraj Libi a été capturé en mai 2005 et est actuellement détenu au camp de Guantanamo, a-t-elle précisé. M. Bush a placé depuis plusieurs semaines le combat contre el-Qaëda en tête de ses arguments pour justifier la mission en Irak. Devant les difficultés irakiennes, le projet de créer un modèle démocratique au cœur du Proche-Orient a été relégué à l’arrière-plan. Une majorité d’Américains réclame un début de désengagement d’Irak. Les adversaires démocrates de M. Bush, désormais majoritaires au Congrès, ont échoué pour l’instant à lui imposer un calendrier de retrait, mais assurent vouloir poursuivre leur effort. La Maison-Blanche s’est défendue préventivement contre la probable accusation d’opérer une manœuvre politique en publiant ces informations en plein conflit avec les démocrates. Ces informations posent cependant à nouveau la question de la durée de l’engagement américain. M. Bush dit constamment que l’engagement américain en Irak n’est pas illimité. Mais les informations déclassifiées mardi sont « l’une des raisons pour lesquelles le président est opposé à toute échéance », a répété un porte-parole de la Maison-Blanche, Gordon Johndroe.

Le président américain George W. Bush a révélé hier des preuves nouvelles, selon la Maison-Blanche, du danger que représente Oussama Ben Laden en Irak, tenté de transformer ce pays en « sanctuaire » pour préparer des attentats aux États-Unis mêmes. Dans un discours à New London (Connecticut, Nord-Est), M. Bush a poursuivi son effort pour justifier un engagement en Irak...