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Les lecteurs ont voix au chapitre

Il y a vingt ans, Dalida… À la mémoire de celle qui a chanté la joie, l’amour, la solitude… À la mémoire de Dalida. Il y a vingt ans, dans la nuit du 2 au 3 mai 1987, Dalida écrivait dans sa maison, de la butte Montmartre, à Paris : « Pardonnez-moi, la vie m’est devenue insupportable », et fermait les yeux. Vingt ans au cours desquels Dalida est restée plus que jamais vivante à travers ses chansons immortelles qui ne cessent de passer et repasser à la radio, de se vendre encore et encore. Dalida, la naturelle, l’artiste, la vraie… Un phénomène qui ne se répétera plus. Dalida qui, à travers sa tristesse, son chagrin, réussit toujours à ranimer sur nos lèvres un sourire chaleureux. Dalida, on ne te pardonnera jamais d’être si tôt partie. Camille MOURANI Liban avant tout Quelle grande nation, la France, qui nous a donné une leçon de démocratie et de respect. Espérons que nos politiciens sauront en faire leur propre. Aucun d’eux jusqu’à présent ne nous a offert un programme présidentiel ; leur seul idéal est d’arriver par n’importe quel moyen à la présidence de la République. Pourrons-nous un jour avoir un président ayant l’envergure d’un homme d’État ? Place au renouveau et aux réformes profondes. 1. Les principes 2. Le nationalisme 3. La justice (l’égalité entre tous les Libanais) 4. Un président pour tous les Libanais. Odette AZAR Bruit et civisme Il est clair que la culture urbaine de notre siècle est désormais une culture du bruit. Il faudrait créer une « éducation acoustique » de la population, dans les établissements scolaires aussi bien que dans la presse, sur les ondes radio et à la télévision, afin de porter les gens à considérer le bruit non pas comme un problème individuel, mais comme un problème de société. Un exemple ? Dès l’atterrissage, à l’aéroport de Beyrouth, d’un avion commencent les applaudissements des voyageurs, suivis – phénomène nouveau – par les signaux indiquant les messages reçus sur les téléphones portables et vous souhaitant la bienvenue. À peine débarqué, c’est toute une dynastie, à commencer par téta et jeddo et jusqu aux nouveau-nés, qui vous accueillent avec cris et pleurs, sans oublier les bouquets de fleurs. Si c est une nouvelle mariée, il convient de lancer les pétales sur son passage, sans oublier la zalghouta qui habituellement doit accompagner le couple. À la sortie de l’aérogare, c’est toute une gamme de klaxons et un interminable défilé de voitures qui accompagnent les enfants prodigues, sous l’œil attendri des agents de l’ordre. Au nom du civisme n’est-il pas temps de sortir de ces coutumes tribales, surtout qu’un visionnaire avait prévu qu’un jour, l’être humain combattrait le bruit au même titre que la peste ? Nazira A. SABBAGHA Titres à profusion Nos chers leaders défendent, d’une part, la démocratie et, d’autre part, ils s’agrippent à leurs titres féodaux. On est saturé de : Saâdet, Beyk, Cheikh, el-Mir, Maäli, Dawlet, et j’en passe. Même les « doctorats » se ramassent à la pelle. En quel siècle sommes-nous donc, à l’heure où pointent à l’horizon les croisières vers Mars ? À la barrière économique entre les responsables et ceux qu’ils représentent s’ajoute celle du féodalisme masqué sous des apparences démocratiques et égalitaires. Un brin d’humilité et de bonne volonté suffit à sortir notre pays de cet abîme. « Celui qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. » N’avez-vous jamais pensé à la brièveté de la vie ? Puisque tout peut basculer d’une minute à l’autre, ayez le courage de vous repentir et de remédier à la désagrégation de l’État. Que votre passage soit sillonné de tranquillité d’esprit et de prospérité. Le Libanais n’a jamais abdiqué face aux épreuves, car sa foi inébranlable en les artisans de paix n’a jamais été déçue. « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu. » Georgette MEDAWAR Caïn et Abel Ils étaient frères, au commencement de l’humanité. L’un d’entre eux a annulé l’autre et s’est retrouvé dans l’annulation d’une partie de lui-même, puisque condamné à se séparer de son sol et de sa communauté, jusqu’à sa mort. Dans sa condition de fugitif et de coupable, il apprend à réorienter la violence qui est en lui, au service des hommes, en devenant tiers social, porteur de la parole entre les différents groupes sociaux. Il contribue ainsi à créer un nouvel espace plus universel et plus ouvert sur l’avenir, esquisse de la société. Cette lancinante violence fratricide, mimétique, nous l’avons connue. Cette douleur de saigner de l’intérieur, nous l’avons vécue. N’est-il pas grand temps d’apprendre à gérer différemment nos violences pour les remplacer par le lien et la parole constructive ? À défaut de quoi, nous finirons, à notre tour, exilés sur des terres inconnues. Pour assurer le développement de l’homme, une communauté ne peut se suffire à elle-même. Elle a besoin de la société qui la promeut au-delà de ses limites. Le mythe de Caïn et Abel montre comment la violence peut devenir meurtrière, lorsque les communautés se renferment sur elles-mêmes, en voulant s’approprier le bien et la destinée de l’autre, alors qu’elles sont appelées à s’ouvrir les unes aux autres. Cependant, cette ouverture n’est possible que s’il existe une fonction de tiers pour établir le lien. Au Liban, qui (ou quoi) est-ce qui joue ce rôle de tiers ? Le concept de non-violence est plus que jamais d’actualité, chez nous : métamorphoser les manifestations de violence, sans les nier, les opprimer, ou les détourner sur quelque chose ou quelqu’un (bouc émissaire), afin de les mettre au service de l’amour, en les transformant en énergie positive, gardant toujours une porte ouverte au dialogue et à la relation… Parce que nous sommes, d’abord et avant tout, frères. Carla Bejjani ARAMOUNI

Il y a vingt ans, Dalida…

À la mémoire de celle qui a chanté la joie, l’amour, la solitude… À la mémoire de Dalida.
Il y a vingt ans, dans la nuit du 2 au 3 mai 1987, Dalida écrivait dans sa maison, de la butte Montmartre, à Paris : « Pardonnez-moi, la vie m’est devenue insupportable », et fermait les yeux.
Vingt ans au cours desquels Dalida est restée plus...