Rechercher
Rechercher

Actualités

France - L’échange télévisé aura bien lieu aujourd’hui Sarkozy accusé de manœuvrer pour empêcher le débat Royal-Bayrou

La candidate socialiste Ségolène Royal et le centriste François Bayrou, dont les 6,8 millions d’électeurs détiennent la clé du second tour de la présidentielle française, ont accusé hier le candidat de droite Nicolas Sarkozy d’avoir fait « pression » pour empêcher un débat télévisé entre eux, échange qui doit finalement avoir lieu aujourd’hui. Après plusieurs désistements, le débat, dont Mme Royal espère qu’il permette de dégager des points de convergence qui pourraient lui gagner des reports de voix, devrait finalement être organisé et retransmis en direct aujourd’hui, à partir de 11h00 heure française, par BFM TV et RMC. M. Sarkozy, accusé d’avoir cherché à l’entraver, a répondu en fustigeant des « procès de Moscou », dénonçant « des propos qui n’ont rien à voir avec le débat démocratique puisqu’ils sont tout simplement injurieux ». Jeudi, le syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR) puis Canal+ se sont désistés tour à tour. Ils ont démenti avoir subi des pressions, la chaîne invoquant la législation sur les temps de parole des candidats pour renoncer au débat. M. Bayrou a affirmé hier sur RTL « ne pas avoir la preuve mais la certitude » que Canal+ avait pris cette décision à la demande de M. Sarkozy. Il a une nouvelle fois fustigé les « réseaux, qui rapprochent de très grandes puissances financières et médiatiques autour de Nicolas Sarkozy ». Un thème qu’il avait déjà utilisé en début de campagne, citant notamment les groupes Bouygues et Lagardère. Mme Royal a elle aussi mis en cause « le système médiatico-financier auquel est lié Nicolas Sarkozy ». « Ce sont des méthodes d’un autre âge. Elles en disent long sur un certain nombre de connivences avec un système médiatico-financier puissant. Mais ça ne nous fera pas taire pour autant. » Tous deux ont estimé que l’affaire avait un aspect exemplaire. « Ça en dit long sur ce qui se passe et ce qui se passerait » si M. Sarkozy était élu, a estimé la candidate socialiste, dont les proches avaient dénoncé dès jeudi « l’État Sarkozy ». « On est en train de choisir le chemin d’une immense régression qui met en cause le droit élémentaire des Français à être informés. Songez que Nicolas Sarkozy n’est pas encore élu. Qu’en sera-t-il s’il est élu ? » a lancé de son côté François Bayrou. Distancée de 5 points par son rival UMP au premier tour, Mme Royal tente de capter les électeurs de M. Bayrou (18,57 % des voix), dont un petit tiers reste indécis ou compte s’abstenir le 6 mai, d’après les sondages, environ 40 % se reportant sur elle et le reste sur M. Sarkozy. Après avoir ostensiblement remis sur le devant de la scène des figures « social-démocrates », Jacques Delors ou Dominique Strauss-Kahn, elle a redit jeudi soir qu’elle pourrait prendre des ministres centristes dans son gouvernement, sans aller jusqu’à envisager François Bayrou à Matignon. Mais un éventuel rapprochement avec M. Bayrou reste hypothétique et le candidat centriste refuse de traduire son hostilité au candidat UMP en consignes de vote, réaffirmant hier que si M. Sarkozy lui semblait dangereux sur les libertés publiques, le programme économique de Mme Royal était « risqué ». Mercredi, il avait laissé entendre qu’il ne voterait pas pour M. Sarkozy. Mais en attendant, plusieurs députés UDF ont à leur tour apporté hier leur soutien à Nicolas Sarkozy pour le second tour de la présidentielle, portant leur nombre à 19 sur 29. Toute l’affaire a été qualifiée de « coup médiatique » par François Fillon, donné comme « premier-ministrable » de Nicolas Sarkozy.
La candidate socialiste Ségolène Royal et le centriste François Bayrou, dont les 6,8 millions d’électeurs détiennent la clé du second tour de la présidentielle française, ont accusé hier le candidat de droite Nicolas Sarkozy d’avoir fait « pression » pour empêcher un débat télévisé entre eux, échange qui doit finalement avoir lieu aujourd’hui.


Après...