Clinton et Obama en concurrence pour prôner le changement Les démocrates US mettent en danger notre pays, estime un député irakien

Un député irakien chiite proche du Premier ministre Nouri al-Maliki, Hassan al-Sinaid, a accusé hier les démocrates américains d’avoir voté une loi dont les conséquences pourraient être « catastrophiques » pour le peuple irakien. Les démocrates « écoutent les médias qui sont presque en opposition avec la volonté des Irakiens », a déclaré à l’AFP le député du parti Dawa, membre de l’Alliance unifiée irakienne (chiite), majoritaire au Parlement irakien. « J’aurais souhaité qu’ils soient côte à côte avec le peuple irakien, plutôt que d’opter pour une position qui pourrait être catastrophique pour les Irakiens en raison de leurs divergences avec les républicains », a-t-il affirmé. « Ils parlent de guerre civile. Je trouve cela irréaliste. Il n’y a pas de guerre civile ni confessionnelle en Irak. Ce que nous avons, c’est une guerre de terreur attisée par el-Qaëda et les loyalistes de l’ancien régime », a déploré M. Sinaid. L’Irak, sujet brûlant aux États-Unis, a été jeudi soir au cœur du tout premier débat organisé entre les huit prétendants démocrates à la Maison-Blanche. Faisant référence au projet de loi voté le même jour par le Congrès à majorité démocrate, liant le financement de la guerre à un calendrier de retrait d’Irak à compter du 1er octobre, la sénatrice Hillary Clinton a estimé que cela correspondait à « ce que veut le peuple américain ». « Je peux vous dire que si ce président ne nous sort pas d’Irak, je le ferai quand je serai présidente », a-t-elle martelé. Marquant sa différence avec Mme Clinton qui avait approuvé fin 2002 l’entrée en guerre, Barack Obama, qui n’était pas sénateur à cette époque, a tenu à préciser qu’il était « fier » de ne pas avoir participé au vote du Congrès en faveur de l’invasion. « Il est temps de mettre fin à cette guerre » et « il n’y a pas de solution militaire », a-t-il estimé. La question iranienne provoque un vif échange entre les prétendants démocrates La question iranienne a provoqué le seul échange un peu vif entre les huit prétendants démocrates à la Maison-Blanche. « Ce serait une profonde erreur de commencer une guerre avec l’Iran », a dit le sénateur Barack Obama, l’un des favoris. Le sénateur noir avait été interpellé par Dennis Kucinich, un représentant de l’aile gauche du Parti démocrate qui lui reprochait d’avoir dit dans le passé que toutes les options étaient sur la table concernant l’Iran. Durant tout cet échange, Hillary Clinton, principale rivale de M. Obama, est restée silencieuse.