Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Rêves d’un lundi matin J’adore les lundis matin. Parce que les lundis matin, pendant que je longe tranquillement la route du Golfe pour aller au travail, j’écoute de la country music. C’est que l’animatrice à la radio américaine est texane. Hum, texane… Ça me rappelle quelqu’un, un Texan, qui gère le monde à sa façon et qui saccage mon pays.Mais restons dans la musique, dans le rêve. J’arrive donc au bureau de bon matin, d’humeur légère. Je plane en ouvrant L’Orient-Le Jour, mon rayon de soleil méditerranéen. Et voilà qu’on parle du tribunal international. Y en a marre du tribunal international et du chapitre XII de la Charte des Nations unies ! Comme si on ne connaissait pas les assassins ! Mais de qui se moque-t-on ? De grâce, revenons à la musique, au rêve. Avez-vous jamais écouté la chanson de Feyrouz Ya Tayr ? Cet oiseau qui va « aux confins de la Terre » et à qui elle demande de saluer son bien-aimé qu’elle attend avec une tristesse profonde ? C’est où les confins de la Terre ? L’Alaska ? La Nouvelle-Zélande ? La Chine ? Non, c’est le Liban, notre cher Liban. Parce que cette chanson, qui commence par un « ooooooof ya ba » sans fin et descendant droit du ciel, me rappelle combien je suis loin de mon pays… La voix de Feyrouz est si pure et mélodieuse qu’elle ne peut venir que du paradis, le Liban, là-bas, là où l’on parle le même langage. Des mots simples, dépouillés, purs et une musique divine qui me font penser au génie des frères Rahbani et au passé, notre passé magique d’avant-guerre qui a bel et bien existé et qu’on aurait dû mieux savourer. Pourquoi ne nous a-t-on pas dit qu’il allait y avoir une guerre qui… Mais voilà mon patron qui arrive et m’appelle pour discuter encore de cet horrible projet de dix millions de dinars. Très vite, je donne un coup de balai à mon rêve et me dirige tout droit vers son bureau. Avec un bloc-notes à la main et dix millions d’étoiles dans les yeux. Michèle AOUN Koweït Génération Ghassan Salamé Les Libanais passent par une période des plus difficiles de leur histoire, une période de décadence politique, morale, sociale et culturelle sans précédent. La décadence politique est telle que la plupart de nos compatriotes ont perdu toute confiance dans le pays et choisi la route de l’immigration comme seule voie d’espoir en un avenir meilleur. Aujourd’hui, les Libanais de l’étranger occupent les meilleures positions dans les deux Amériques, en Europe et ailleurs, dans tous les domaines, et participent activement à l’émergence des pays du Golfe. Nos têtes pensantes fuient le pays, aggravant cette décadence alors que les rênes du pouvoir sont tenues par une classe politique divisée en deux, que rien ne semble réunir. Chaque partie prétend détenir la vérité absolue alors qu’en fait, chacune a un peu raison et beaucoup tort puisqu’à cause de leur attitude, c’est le Liban qui est sacrifié au nom de principes que les Libanais eux-mêmes n’arrivent plus à comprendre. Les débats stériles à la télévision en sont l’illustration la plus flagrante, jusqu’à ce soir où Ghassan Salamé était l’invité d’une émission politique phare d’une de nos chaînes de télévision. Ce soir-là, nous avons tous été fascinés par ses paroles, dignes d’un homme d’État, et surtout qui ont réveillé en nous l’espoir. L’espoir que la classe à laquelle appartient M. Salamé puisse un jour prendre les rênes du pays au sein d’un gouvernement de technocrates, loin de toute tendance politique, ayant pour unique but l’État, rien que l’État. Dr Élie CHAMMAS Merci Salah Honein Il y a un mot qui permet de tout obtenir, d’aller jusqu‚au bout de ses rêves, de ne jamais désespérer. Ce mot est « espoir », mot oublié et rayé de notre langage quotidien depuis belle lurette. Il y a ceux qui disent « À quoi bon ? » et ne voient que les obstacles à surmonter, d’autres qui désespèrent et baissent les bras, d’autres encore qui dissent : « Je n’abandonnerai pas » et qui ne voient que le but à atteindre. Dans le cadre des tables rondes organisées par le Centre culturel de Jamhour, un homme a su nous redonner confiance en l’avenir, a su faire germer cette graine d’espoir perdue au fond de nos êtres. Il a su nous faire entrevoir une lueur à l’horizon. Parce que cet homme intègre croit en l’avenir du Liban, parce qu’il croit au miracle libanais, parce qu’il pose son regard sur l’avenir et le monde invisible qui nous échappe, parce que nos enfants ont besoin de notre souffle d’espoir pour bâtir leur avenir et celui du Liban, parce que nous refusons de leur offrir la terre de nos ancêtres sur un plateau d’argent, parce qu’ils ne gagneront pas cette guerre d’usure qu’ils nous livrent sans merci, parce que le 14 Mars nous appartient, parce que le Liban est terre d’espoir, de lutte et de beauté. Pour cet homme-là, et pour toute cette majorité silencieuse qui œuvre pour un vrai Liban souverain, nous ne baisserons pas les bras, luttant contre le marasme qui nous tue à petit feu, continuant le combat le regard tourné vers l’avenir. À Monsieur Salah Honein qui nous a redonné l’espoir perdu, merci. Lamia Sfeir DAROUNI NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Rêves d’un lundi matin


J’adore les lundis matin. Parce que les lundis matin, pendant que je longe tranquillement la route du Golfe pour aller au travail, j’écoute de la country music. C’est que l’animatrice à la radio américaine est texane. Hum, texane… Ça me rappelle quelqu’un, un Texan, qui gère le monde à sa façon et qui saccage mon pays.Mais restons dans...