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Présidentielle française - L’issue du premier tour reste imprévisible avec près d’un tiers des électeurs indécis Derniers feux de campagne avant un scrutin serré

Les douze candidats à la présidence en France jetaient hier leurs dernières forces dans la bataille, au dernier jour d’une campagne acharnée et pleine de suspense avant le scrutin de dimanche dont l’issue reste imprévisible avec près d’un tiers d’électeurs indécis. Sondages et meetings ont été interdits à partir de minuit, terme de la campagne officielle du 1er tour. Les dernières enquêtes d’opinion, aux indications parfois contradictoires, ont renforcé un sentiment général d’indécision, même si un duel final entre le candidat de droite Nicolas Sarkozy et la socialiste Ségolène Royal avait la faveur de la plupart des pronostics. En tête de la quasi-totalité des sondages depuis mi-janvier (27-30 %), M. Sarkozy a affirmé hier que lors du second tour, le 6 mai, il n’y aurait pas pour lui d’adversaire « facile ». Lors de son dernier meeting, la veille à Marseille (Sud), il a évoqué sa « souffrance » face aux attaques personnelles qui se sont multipliées de la part de ses adversaires, jugeant le phénomène potentiellement « dangereux » pour la France. Ségolène Royal (23-26 %) est talonnée dans certains sondages par le centriste François Bayrou (17-20 %). Le leader d’extrême droite Jean-Marie Le Pen (13-16 %) s’est, lui, dit persuadé qu’il créerait de nouveau la surprise en se qualifiant pour le duel final comme en 2002. Face à un score qui s’annonce serré, les candidats ont tenté jusqu’au bout de faire la différence. Soutenue la veille par le chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero lors d’un grand meeting à Toulouse (Sud-Ouest), Ségolène Royal a de nouveau critiqué hier François Bayrou et le « flou » de son programme, qui tente pourtant une partie de l’électorat socialiste. Avant de se rendre dans son fief du Poitou (centre-Ouest), Mme Royal a aussi appelé « les électeurs de gauche, et ceux qui se retrouvent dans les valeurs républicaines et humanistes » à voter pour elle dès le premier tour « pour qu’il y ait un vrai choix de société » au 2e tour. M. Bayrou s’en est pris de son côté aux « puissances » qui chercheraient à défendre l’ordre établi et leurs « privilèges », et à l’empêcher d’accéder au second tour. Il l’a reproché notamment au journal Le Monde qui a souhaité un duel final Sarkozy-Royal au nom d’un « impératif démocratique ». Il s’est par ailleurs dit persuadé d’être présent au second tour, affirmant, hier à Verdun (Meuse), que « le changement très profond qu’(il) propose va emporter le choix des indécis, et notamment des jeunes », d’ici à dimanche soir. Sur les 44,5 millions de Français appelés à voter, les 1,5 million d’électeurs d’outre-mer commenceront à se rendre aux urnes dès aujourd’hui, en raison du décalage horaire (pour que le vote puisse être terminé pour tous dimanche soir à la même heure), ainsi que certains des 820 000 Français vivant à l’étranger.

Les douze candidats à la présidence en France jetaient hier leurs dernières forces dans la bataille, au dernier jour d’une campagne acharnée et pleine de suspense avant le scrutin de dimanche dont l’issue reste imprévisible avec près d’un tiers d’électeurs indécis.

Sondages et meetings ont été interdits à partir de minuit, terme de la campagne officielle du 1er...