Changes et Bourses La Bourse de Beyrouth décroche dans le sillage de Solidere

La Bourse de Beyrouth a terminé la séance d’hier sur un nouveau repli de 0,08 %, tirée vers le bas notamment par Solidere. Ce mouvement est intervenu après des informations de presse selon lesquelles les efforts déployés à plus d’un niveau n’ont pas réussi à dégager un consensus quelconque au sujet du tribunal international pour le Liban. L’internationalisation de ce dossier, qui risque de renforcer les divisions politiques intérieures, ne tardait pas à peser sur le marché dans la mesure où ce développement, qui est censé prolonger l’occupation du centre-ville par les forces de l’opposition, est de nature à compromettre davantage l’activité de la société chargée de sa reconstruction et de son développement. Cela étant, les actions de cette société ont continué de faire les frais de la crise politique intérieure, reperdant 0,86 % sur la catégorie A et 1,12 % sur la catégorie B. Dans le compartiment des bancaires, qui sert de relève pour la cote depuis le début de la semaine, la tendance était partagée hier entre la hausse de 1,86 % des actions ordinaires de la Bank Audi et la baisse de 2,10 % des actions prioritaires de la Byblos Bank, les autres composantes de ce secteur ayant été inchangées. Les certificats GDR de la Bank Audi et de la BLOM Bank se sont maintenus à respectivement 64 $ et 68 $ ainsi que les actions ordinaires de la Byblos Bank à 1,82 $. Il en est de même du cimentier Holcim qui a reproduit son dernier cours de la veille en affichant 1,78 $. En clôture, l’indice BLOM des valeurs libanaises a, en effet, reperdu 0,91 point ou 0,08 % à 1 197,95 points dans des échanges toujours médiocres, portant sur 185 825 titres d’une valeur de 1 671 084 $, dont 69 651 actions A et B de Solidere d’une valeur de 1 009 443 $. Sur le marché des changes, c’est le calme plat avec la contraction aussi bien de l’offre que de la demande du dollar qui s’est maintenu entre 1 513 et 1 513,50 LL dans des opérations interbancaires très minces. Les Bourses terminent à de nouveaux sommets Les Bourses mondiales sous la conduite de Wall Street ont touché hier de nouveaux sommets, toujours portées par les perspectives de croissance dans leurs pays respectifs, les bons résultats des entreprises US et européennes ainsi que par une nouvelle fièvre de rumeurs de fusions et acquisitions. Aux États-Unis, les marchés des valeurs se sont donc repris, faisant franchir l’indice Dow Jones des industrielles la barre des 12 950 points pour la première fois de son histoire. Par ailleurs, l’euro a continué d’évoluer autour de 1,36 $ et les analystes s’attendent à le voir poursuivre son mouvement ascensionnel si les ministres des Finances de l’eurogroupe, réunis à Berlin, ne se déclarent pas inquiets de l’appréciation de la monnaie unique. Élie KAHWAGI