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HAPPY FEET George Miller - Pixar Encore un film d’animation pour enfants ? Non, pas un de plus, mais un plus. Plus réussi que les autres, plus abouti, plus intéressant, plus subtil… bref, une vraie pépite. C’est que Pixar sait s’entourer. L’avantage de la maison face à ses concurrents, c’est que ses films ont de vrais scénarii et qu’ils sont dirigés par de vrais cinéastes. C’est quand même un avantage. George Miller a tout « bon » pour son premier film d’animation. Le réalisateur du génial Babe est à deux doigts d’égaler Nemo, tenant du titre. Tout d’abord, l’histoire et les thèmes abordés sont particulièrement fins : la douleur de l’enfance, la violence des religions, quand elles sont au pouvoir, le poids de la différence… le tout accompagné par une image saisissante, un casting de voix hallucinant : Elijah Wood, Robin Williams (fabuleux), Nicole Kidman et Hugh Jackman. Enfin, une musique parfaite qui surfe entre Queen, Prince, les Beach Boys et les Beatles. À voir… avec et même sans les enfants. SNAKES ON A PLANE David R. Ellis Snake on a Plane est aux films pop-corn l’équivalent de Scarie Movie. Un vrai régal de second degré. Est-ce par opportunisme que le réalisateur a ainsi axé son film ? Finalement, cela nous est égal, tant le film se moque des règles classiques du genre. L’histoire est toute simple. Un homme doit témoigner contre un célèbre mafieux. Il prend l’avion accompagné d’un intrépide agent du FBI pour se rendre à Los Angeles. Mais le terrible mafieux a introduit dans la soute des centaines de serpents venimeux, très énervés… tout le monde y passe. Femmes, enfants, vieillards… tous sont attaqués, meurent, souffrent ; sous les yeux de Flynn, alias Samuel L. Jackson, jamais totalement sérieux dans son rôle de dur à cuire super cool. Bref, des dialogues qui valent le détour, des scènes à la limite du gore et parfois complètement débiles. À l’instar du sourire presque jouissif du spectateur. À ne pas mettre devant tous les yeux. CASINO ROYALE Martin Campbell On a autant dit du mal de ce nouvel épisode de James Bond avant sa sortie, que du bien après ! C’est du jamais-vu. Après avoir attaqué de toutes parts le choix de Daniel Craig pour incarner le mythique agent spécial, la presse et le public ont encensé le film et la prestation de l’acteur. Plus brut, plus vrai, Casino Royale est en fait le premier épisode de la saga mythique. Une grande claque dans la gueule ! Après le vingtième et raté opus Die Another Day, on attendait le nouveau 007 au tournant. Moins de pub, moins de gadgets et moins de surenchère visuelle. Martin Campbell explore ici une veine plus noire et plus dramatique. On y suit pas à pas la naissance d’un mythe… encore fragile, voire parfois maladroit. Blond aux yeux bleus, Daniel Craig (on dira ce qu’on voudra) est bon ! Les fans peuvent se rassurer, le célèbre buveur de vodka martini a de longs jours devant lui. À voir et revoir… comme les meilleurs épisodes de la saga.