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États-Unis - Plus que dix mois avant les primaires qui désigneront les favoris de chaque camp La course à la Maison-Blanche passe à la vitesse supérieure

La course à la Maison-Blanche est déjà passée à la vitesse supérieure aux États-Unis alors que les primaires décisives pour départager les prétendants à l’investiture dans les camps démocrate et républicain n’auront lieu que dans une dizaine de mois. Les principaux candidats ont commencé à arpenter les États-clefs et des dizaines de millions de dollars ont d’ores et déjà été amassés pour financer une campagne qui s’annonce comme la plus onéreuse de l’histoire. « Les choses n’ont jamais été aussi intenses auparavant », estime Julian Zelizer, professeur d’histoire à l’université de Boston, qui attribue ce phénomène à la courte durée des primaires et au fait qu’aucun favori ne se dégage vraiment. « Tout cela a conduit à une incroyable accélération de la campagne », dit-il. Les élections primaires, destinées à désigner les délégués aux conventions du Parti démocrate et du Parti républicain qui nommeront officiellement le candidat à la Maison-Blanche, débutent en janvier de l’année électorale dans l’Iowa (centre) et le New Hampshire (Nord-Est), deux États ruraux qui sont loin de représenter l’ensemble des États-Unis. Au fur et à mesure que les élections primaires se déroulent, on assiste à l’élimination progressive des candidats qui recueillent le moins de délégués. Mais en 2008, plus de la moitié des États, dont New York et la Californie, ont décidé d’organiser leurs primaires le même jour, le 5 février. La presse a déjà surnommé ce rendez-vous le « super-méga-mardi ». Si cette journée de consultations désigne un superfavori dans le camp démocrate et le camp républicain, ces candidats auront toutes les chances de s’affronter à la présidentielle du 4 novembre. Aussi, alors que normalement, à ce stade de la campagne, les candidats s’occupent de bâtir tranquillement des comités de soutien dans quelques États, les candidats s’attellent déjà à battre la campagne dans l’Iowa où l’élection primaire, baptisée « caucus », est prévue le 14 janvier. La démocrate Hillary Clinton a choisi cet État du Mid-West pour lancer mardi une pétition pour demander au président George W. Bush de renoncer à mettre son veto à un projet de loi liant le financement de la guerre en Irak à un calendrier de retrait militaire de ce pays. Un de ses principaux rivaux, l’ancien candidat à la vice-présidence, John Edwards, et sa femme Elisabeth, dont le combat contre le cancer émeut l’Amérique, étaient également dans l’Iowa mardi. Le sénateur Barack Obama, étoile montante du Parti démocrate et qui ambitionne d’être le premier Noir élu président des États-Unis, était attendu dans cet État hier. Du côté républicain, l’ancien maire de New York, Rudolph Giuliani, était également mardi dans cet État et son rival Mitt Romney, qui a réussi, à la surprise générale, à amasser un total de 23 millions de dollars au cours du première trimestre 2007 pour financer sa campagne, était attendu à Des Moines hier. Quasiment inconnu il y a quelques semaines, Romney, un mormon conservateur, compte profiter de sa nouvelle notoriété de « plus riche » candidat républicain pour réussir sa percée et devancer ses rivaux. Giuliani, surnommé le « maire de l’Amérique » après le 11-Septembre, n’a récolté que 15 millions de dollars et le sénateur de l’Arizona John McCain qui, visiblement, souffre de son soutien à la guerre en Irak pour décoller n’a pu amasser que 12,5 millions. « Beaucoup d’électeurs vont commencer à regarder à deux fois (Romney) et vous allez assister à un mouvement dans les sondages d’intention de vote », prévoit le politologue Costas Panagopoulos. Le scrutin de 2008 est particulièrement ouvert. C’est la première fois depuis 80 ans que dans chaque camp aucun président ou vice-président sortant ne se présente.

La course à la Maison-Blanche est déjà passée à la vitesse supérieure aux États-Unis alors que les primaires décisives pour départager les prétendants à l’investiture dans les camps démocrate et républicain n’auront lieu que dans une dizaine de mois.

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