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Actualités - OPINION

La faute à qui ?

Après plus de deux ans de crise politique, sécuritaire et sociale, retour au point zéro, la bonne vieille case départ. Mais le pire, c’est que personne ne s’est jamais demandé pourquoi et comment nous en sommes là, à chaque fois. On préfère simplement répéter d’un air pathétique : «Oh ! Ils n’ont rien résolu.» Point barre. Mais nous continuons tous à suivre et renforcer des mouvements et partis politiques qui ne nous ont jamais apporté que la misère. Nous continuons à nous agripper à des idées médiocres, à des causes perdues d’avance. Et voilà la source de tous nos drames. Aujourd’hui, il y a deux Liban, deux gouvernements, et la division ne fait que s’accroître : soit tu es 14, soit tu es 8, soit tu la fermes. Ça te plaît ? Parce que d’après moi, et d’après le bon sens, il y a quelque chose entre ces deux nombres honteux et destructeurs : c’est toi ! Et tu es la majorité. Tu es le Liban libanais. Le Liban de demain et celui de l’espoir. Tu veux vivre et construire. Tu veux que tes enfants reviennent. Tu veux réparer les erreurs et tu n’en as rien à faire d’Ahmadinejad et de Bush, qui exportent leur guerre chez nous. Tu veux que tous les prisonniers libanais reviennent. Tu te reconnais ? Et tu n’as pas honte de rester les bras croisés à voir ces incapables de tous bords démolir ton pays ? Pourquoi ne pas essayer, pour une fois, d’être réalistes dans ce pays ? Il faut que l’on comprenne que tous ces « politiciens » sont prêts à tout démolir pour le pays en premier, pour « défendre des idées » qui leur sont dictées de toutes les capitales du monde, hormis Beyrouth bien sûr. Et je ne parle pas d’un parti en particulier, mais bien de tous les partis. Quelle honte et quelle décrépitude! Quelle humiliation quand le monde entier nous regarde et se souvient de la Suisse de l’Orient! Pauvre Suisse et pauvre Orient! Pauvre Gibran Khalil Gibran, pauvre Michel Chiha et pauvre Charles Malek ! Nous avons tous prouvé que nous ne sommes pas à la hauteur. À partir de là, il nous reste deux choix. Le premier, nous le connaissons bien, puisque nous en sommes les fondateurs ; se plaindre, plaindre, se désespérer et désespérer les autres, fuir et ne rien changer, tout en affirmant, affalés dans nos fauteuils, que « nous sommes toujours au point zéro ». Comment ne pas être au point zéro, lorsque tu es gouverné par des zéros? Le deuxième choix, c’est de se réveiller et de comprendre que la seule chance pour sauver le Liban viendra du peuple, et du peuple seulement. Les politiciens, eux, ne sont pas pressés: ils sont bien payés et bien tranquilles. Ce ne sont pas leurs boutiques qui ferment, ni leurs usines qui font faillite, ni leurs enfants qui restent sans travail. Il est temps de réaliser que c’est à nous de s’unir, de descendre par millions dans les rues, de tous les bords, pour reprendre notre pays en main, comme dans une vraie démocratie, et réclamer un référendum sur tous les points sensibles. S’ils prétendent si bien être les représentants du peuple, alors qu’ils nous rendent le pouvoir, qu’ils nous laissent la parole. Ainsi, chacun se prononcera sur le tribunal international, sur le gouvernement d’union et sur la présidence de la République. Que tous surveillent le déroulement et le décompte de ce référendum. Après quoi, plus personne ne pourra contester quoi que ce soit. Il faut que les Libanais s’activent, cessent de se lamenter, parce que le citoyen neutre est lui-même la solution à tout ce bazar. Toi et moi sommes la réponse à cette crise, à cette guerre froide civile qui risque de durer de longues années. Car les «élus», eux, n’ont rien à proposer. Compris? Rien! Marc KARAM
Après plus de deux ans de crise politique, sécuritaire et sociale, retour au point zéro, la bonne vieille case départ. Mais le pire, c’est que personne ne s’est jamais demandé pourquoi et comment nous en sommes là, à chaque fois. On préfère simplement répéter d’un air pathétique : «Oh ! Ils n’ont rien résolu.» Point barre.
Mais nous continuons tous à suivre et...