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République tchèque-Allemagne, choc à la saveur d’une finale

La République tchèque et l’Allemagne, qui ont engrangé chacune dix points depuis le début de la campagne de qualifications pour l’Euro 2008, s’affrontent ce soir à Prague dans un match au sommet, et sous haute surveillance, aux allures de finale du groupe D. Avec trois victoires et un nul en quatre matches, Tchèques et Allemands marchent d’un bon pas vers la Suisse et l’Autriche. Si la Nationalmannschaft tient la corde dans ce duel, jusque-là à distance, grâce à sa victoire 13 à 0 à Saint-Marin (contre un « mince » succès 7-0 devant la même sélection pour les Tchèques à Prague), les joueurs de Karel Bruckner sont persuadés de pouvoir prendre seuls les commandes du groupe. « Les Allemands n’ont pas notre intelligence de jeu et sont friables en défense », ose Tomas Rosicky, ancien joueur du Borussia Dortmund, promu capitaine depuis que Pavel Nedved a fait ses adieux à la sélection. Sur la pelouse du stade du Sparta Prague, Rosicky retrouvera Jens Lehmann qui s’est fendu d’une attaque guère amicale contre son coéquipier à Arsenal : « À cause de ses récentes blessures, Tomas n’a pas la forme pour jouer 90 minutes. » Dépression « Nous allons gagner : la qualité des deux équipes est équivalente, mais nous avons l’avantage de jouer à domicile », lui a répondu Petr Cech. « Victime d’une petite dépression », selon les mots du défenseur Tomas Ujfalusi, après l’élimination au 1er tour du Mondial 2006 et les départs à la retraite de Nedved et de Karel Poborsky (qui sera fêté à la mi-temps par les spectateurs du stade de Letna), la sélection tchèque a retrouvé son sourire grâce à ses attaquants Jan Koller et Milan Baros qui évoluent tous deux dans le championnat de France. Si Bruckner hésite à aligner Koller, seul en pointe, ou le duo Koller-Baros et a dû remplacer au pied levé David Lafata, malade, il a, à la différence de son homologue allemand, l’embarras du choix et peut compter sur ses meilleurs atouts offensifs. Joachim Low est privé de Miroslav Klose, meilleur buteur du Mondial 2006 et du championnat d’Allemagne 2005-06, suspendu, Mario Gomez, en tête du classement des buteurs, sans oublier Oliver Neuville et Mike Hanke, tous blessés. « C’est clair, nous avons des absents de marque, mais nous avons les joueurs pour compenser et pour gagner ce match, car nous sommes venus chercher trois points », martèle le capitaine Michael Ballack. Pas de nul En l’absence de Klose, deuxième meilleur buteur allemand en activité derrière Ballack, Lukas Podolski et Kevin Kuranyi seront associés pour la première fois depuis octobre 2005 en attaque. Pour éviter un improbable retour de l’Eire (3e, 7 points) ou de la Slovaquie (4e, 6 points), aucune des deux équipes ne veut se contenter du point du match nul, histoire de prestige entre deux nations qui n’ont toujours pas digéré leur passé commun : l’élimination de l’Euro 2004 pour l’Allemagne, la finale, perdue sur un but en or d’Oliver Bierhoff, désormais manageur de la sélection, de l’Euro 1996 pour les Tchèques. Cette rencontre est entourée d’importantes mesures de sécurité après les affrontements en marge du déplacement de l’Allemagne en Slovaquie en octobre : la police tchèque, qui redoute la présence d’un millier de hooligans allemands sans billet, a reçu le renfort d’une dizaine de policiers allemands et a demandé le renforcement des contrôles à la frontière tchéco-allemande. Depuis le début de leur rassemblement lundi, les joueurs allemands arborent sur leur maillot un message à destination de leur public : « La violence n’a pas de supporteurs. »

La République tchèque et l’Allemagne, qui ont engrangé chacune dix points depuis le début de la campagne de qualifications pour l’Euro 2008, s’affrontent ce soir à Prague dans un match au sommet, et sous haute surveillance, aux allures de finale du groupe D.
Avec trois victoires et un nul en quatre matches, Tchèques et Allemands marchent d’un bon pas vers la Suisse et...