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Somalie - Les opérations de ratissage se poursuivent dans la capitale Les combats gagnent le nord de Mogadiscio

De violent combats ont opposé hier insurgés et forces somaliennes et éthiopiennes dans Mogadiscio, s’étendant au nord de la capitale somalienne jusqu’ici assez préservé par les violences, au deuxième jour d’une opération de « ratissage » déclenchée par le gouvernement. Trois civils ont été tués dans un quartier nord de la ville par un obus de mortier qui a explosé dans leur maison, ont indiqué à l’AFP des habitants. Plus de 170 blessés, dont des femmes et des enfants, ont été admis depuis mercredi dans le principal hôpital de la capitale, dont près de cent admissions dans la seule nuit de mercredi à jeudi, selon une source médicale. Selon des témoins et des journalistes de l’AFP, des combats ont eu lieu à la fois dans le sud de la capitale, cible régulière d’attaques depuis deux mois et demi, mais également dans le nord, ce qui constitue une nouveauté. « De violents tirs d’artillerie lourde sont effectués par les forces de gouvernement et les insurgés (...). Nous sommes terrorisés dans nos maisons et nous voyons des balles fuser partout », a raconté à l’AFP Bashir Mohamed, résident du quartier de Gupta. « Il y a des tirs de mitrailleuses et de batteries antiaériennes. Les deux camps utilisent toutes les armes à leur disposition. Les gens fuient », a rapporté Hassan Mohamed, habitant du quartier Wadajir. Mogadiscio subit quasi quotidiennement des attaques meurtrières depuis que les tribunaux islamiques ont été chassés fin décembre 2006-début janvier des régions qu’ils contrôlaient (soit une grande partie du sud et du centre de la Somalie) lors d’une offensive éclair de l’armée éthiopienne alliée aux forces somaliennes. Ces attaques, menées par des insurgés non identifiés et qui visent essentiellement des positions gouvernementales, ont été attribuées aux islamistes par le gouvernement somalien. L’extension des combats dans le nord de la capitale intervient au deuxième jour d’une opération de « ratissage » à la recherche de miliciens et d’armes, lancée mercredi par le gouvernement. Mercredi, au moins 14 personnes, dont six soldats, ont été tuées dans des violences entre insurgés et troupes somaliennes et éthiopiennes qui ont éclaté peu après le déclenchement de l’opération. Selon des journalistes de l’AFP, des centaines d’habitants fuyaient hier le sud de la capitale. Hier, les autorités somaliennes ont juré de mener à bien leur plan d’« éradication » des insurgés. « Le gouvernement combat les terroristes à Mogadiscio (...). Les combats ne cesseront pas à Mogadiscio tant que nous ne les aurons pas défaits (...). Ce plan ne sera pas empêché par ces individus », a lancé le vice-ministre somalien de la Défense, Salad Ali Jelle. M. Jelle a attribué les récentes attaques « à des résidus d’islamistes conduits par Aden Hashi Ayro », leader islamiste extrémiste. « Après que les terroristes ont consulté el-Qaëda, Ayro a été désigné comme le chef d’el-Qaëda à Mogadiscio », a-t-il accusé. Il a exhorté la population de Mogadiscio « à quitter les quartiers occupés par les résidus d’islamistes ». La Somalie, pays pauvre de la Corne de l’Afrique, est en guerre civile depuis 1991. Les autorités somaliennes, mises en place en 2004, tentent de pacifier le pays depuis la défaite des islamistes. L’armée éthiopienne aide depuis décembre le gouvernement à tenter de stabiliser le pays. La force de paix de l’Union africaine (UA) en Somalie (Amisom), qui a entamé son déploiement à Mogadiscio depuis le 6 mars, doit progressivement prendre le relais de l’armée éthiopienne.
De violent combats ont opposé hier insurgés et forces somaliennes et éthiopiennes dans Mogadiscio, s’étendant au nord de la capitale somalienne jusqu’ici assez préservé par les violences, au deuxième jour d’une opération de « ratissage » déclenchée par le gouvernement.
Trois civils ont été tués dans un quartier nord de la ville par un obus de mortier qui a...