Hariri accuse Damas d’entraver les efforts de l’Arabie saoudite et de l’Iran Les regards braqués sur Ryad, en attendant le sommet Abdallah-Ahmadinejad

C’est la région en général et le Liban en particulier qui observent une pause en attendant, dimanche, le sommet entre le souverain wahhabite Abdallah ben Abdel-Aziz et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. S’ils parleront nécessairement Irak et Palestine, les deux hommes axeront sans aucun doute leurs discussions sur le Liban et la crise infinie dans laquelle il se débat depuis des mois, sans que l’on puisse savoir, bien sûr, quels pourraient être les résultats de cet entretien : un (gros) espoir, ou un retour pourrissant au statu quo ante. En attendant, chacun fait ce qu’il a à faire. De retour au bercail, Nabih Berry, qui avait promis des révélations fracassantes, a décidé de remettre sa conférence de presse à la semaine prochaine. Saad Hariri, aujourd’hui à Paris et dans dix jours à Washington, rappelle le rôle « central » de l’Arabie saoudite et accuse fermement Damas d’entraver les efforts de Ryad et de Téhéran. Walid Joumblatt annonce, de la capitale US, que le tribunal international sera « le premier sujet à l’ordre du jour du sommet arabe ». Quant aux milieux bien informés, ils font souffler une (toute) petite brise d’optimisme, assurant que les médiateurs de tout poil gardent bon espoir de dénouer la crise libanaise avant ce sommet, prévu le 28 mars. C’est-à-dire dans plus de trois semaines, laps de temps que le Hezbollah souhaiterait utiliser, préviennent ces sources, pour des mesures «spectaculaires » à même de faire pression sur les négociations. Nos informations, l’article de Philippe ABI-AKL et la correspondance d’Irène MOSALLI à Washington