Remise du prix Gebran Tuéni à cinq étudiantes en journalisme

Le prix Gebran Tuéni a été remis, hier, à cinq étudiantes en journalisme, au Club de la presse, à Beyrouth. Les lauréates sont Roua al-Houjayri (Université libanaise), Suzi el-Khoury Hanna (Université libanaise), Jacqueline Saadé (Université Saint-Joseph), Dina Achkar (Notre Dame University) et Chogik Karnachian (AUST). Les prix ont été remis par le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, le doyen du Club de la presse, Antoine Choueiri, Siham Gebran Tuéni et les deux filles du journaliste assassiné en 2006, Nayla et Michèle. Des présidents de faculté, des journalistes, dont notamment ceux d’an-Nahar, ont pris part à l’événement. Dans son mot, le directeur du Club de la presse, Youssef Hoayek, a rappelé que le prix a été créé pour récompenser les étudiants qui se distinguent dans leurs études de journalisme, précisant que les fonds nécessaires au prix ont été assurés par Antoine Choueiri, et que le cadre juridique a été défini par le député et avocat Boutros Harb. Youssef Hoayek a regretté que des présidents de faculté aient cherché à présenter des candidats incompétents pour le prix, pour la simple raison qu’ils étaient connus d’eux. « Ce ne sont pas les principes pour lesquels Gebran Tuéni s’était battu », a-t-il souligné. Antoine Choueiri, l’un des compagnons de route de Gebran Tuéni, a déclaré que « Gebran est parti en voyage et nous ne savons pas quand il retournera parmi nous ». Il a également affirmé que le supplément d’an-Nahar destiné aux jeunes (Nahar ach-Chabab) va paraître de nouveau. Nayla Tuéni, directeur général adjoint d’an-Nahar, a annoncé que la première édition du supplément réservé aux plumes jeunes et aux débats qui animent la jeunesse paraîtra à partir du 15 mars, après une interruption qui a duré cinq ans. Quant à M. Aridi, il a indiqué que « les criminels n’ont pas l’air de comprendre que la parole ne meurt pas ». « Depuis le jour où ils ont assassiné Gebran, a-t-il dit, nous leur avions dit que sa plume ne pourra pas être brisée et que an-Nahar continuera à paraître. »