La délégation présidée par Pierre Achkar s’est rendue auprès du député du Metn et de Hussein Hajj Hassan Murr : Le pouvoir et l’opposition doivent prendre des initiatives pour aider le secteur du tourisme

La délégation des syndicats de tourisme a poursuivi sa tournée auprès des responsables en se rendant hier, successivement, auprès des députés Hussein Hajj Hassan (bloc Hezbollah) et Michel Murr (bloc Aoun), afin de leur faire prendre conscience de tout ce par quoi passent les propriétaires d’établissements touristiques et commerciaux dans le centre-ville, où continuent de se rassembler depuis plus de trois mois les partisans de l’opposition. À l’issue de la réunion avec le député de la Békaa, le président du syndicat des hôteliers, Pierre Achkar, a évoqué un entretien « franc, au cours duquel toutes nos craintes ont été évoquées », assurant que « ce n’est pas seulement à Beyrouth, mais sur l’ensemble du territoire que les entreprises à caractère touristique souffrent de pertes qu’il sera très difficile de compenser ». Enchaînant sur une note positive, il a parlé « d’un débat très sérieux entre les pôles de l’opposition sur ce que nous avions proposé au général Aoun, à savoir le repositionnement des protestataires », ailleurs qu’au centre-ville. Dans l’après-midi, le député Murr a reconnu, à l’issue de sa réunion avec la délégation présidée par Pierre Achkar, que de « grands hôtels mettent la clé sous la porte depuis juillet dernier », et que les investisseurs et les touristes ne se rendent plus au Liban. « Quelque chose doit être fait pour ces entreprises ; il est impératif qu’une solution politique aboutisse d’une façon rapide, en un mois pas plus, ou alors que le gouvernement aide ce secteur si l’impasse dure plus d’un mois », a dit Michel Murr, évoquant 140 000 emplois en péril. « Les responsables, à l’instar du général Aoun, de sayyed Nasrallah ou du président Berry, doivent revoir la façon de manifester afin que cela ne porte pas atteinte aux citoyens », a-t-il ajouté, faisant part de son espoir de voir une lueur positive s’allumer « début avril. Mais si cela ne donne rien, il faut que toutes les parties fassent quelque chose », a-t-il répété.