PUBLICATION - Une revue littéraire française consacre un numéro au Beyrouth du XXIe siècle Paroles d’écrivains, témoignages de journalistes

«Que se passe-t-il à Beyrouth?» C’est la question que se pose la revue littéraire La pensée de midi dans son vingtième numéro qui paraît aujourd’hui, vendredi 2 mars, et qui sera en libraire au Liban dans le courant du mois. Éditée par Actes Sud, elle consacre ainsi un dossier (coordonné par l’écrivain Mohammad Kacicmi) au Beyrouth du XXIe siècle, «pour découvrir et comprendre ce qui survit, se crée et s’invente dans cette ville de toutes les résurrections», indique l’éditeur sur le site Internet www.lapenseedemidi.org Pour cela, La pensée de midi a choisi de donner la parole à une nouvelle génération d’auteurs, d’écrivains, de journalistes ou de cinéastes «profondément impliqués dans le devenir de cette ville aux multiples visages». «Le portrait de Beyrouth qui apparaît dans ce numéro est réellement inédit, loin des clichés et des images toutes faites. Ces textes nous donnent à vivre, à aimer et parfois à détester une ville à la fois désespérante et qui suscite tant d’espoirs…», note le texte d’introduction. Les thèmes abordés: un aperçu inattendu de la banlieue sud de la ville, des paroles de femmes dans un salon de beauté, des déambulations nocturnes, de café en café, de la scène musicale, théâtrale, picturale ou cinématographique, de ce qui se joue sur la place des Martyrs ou dans la façon de conduire, des paroles de femmes aux désirs enfin exprimés, sans oublier les jeux de mots et de langues, et les marginalisés de l’histoire que sont toujours les Palestiniens qui vivent dans Beyrouth. La revue littéraire organise en parallèle des rencontres littéraires autour du thème «Paroles d’écrivains» et accueille ainsi, à Marseille et dans la région PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur), quelques représentants de cette nouvelle génération d’auteurs, d’écrivains, de journalistes ou de cinéastes: Nadine Chehadé, Dima el-Joundi, Yasmina Traboulsi et Hala Moughanie. Tout comme leurs aînés, Rachid el-Daïf et Charif Majdalani, ils sont profondément impliqués dans le devenir de ce pays et de cette ville aux multiples visages. Au cours de débats, lectures, projections et rencontres proposés par les organisateurs, du 13 au 18 mars, ces auteurs dévoileront par leurs œuvres et leurs propos un pays, une capitale, marqués par la destruction… et la résurrection. Cette série se clôturera par une rencontre avec Mohammad Kacimi et plusieurs auteurs le samedi 31 mars à 18h00, au théâtre Montaigne (Mission culturelle française du Liban), rue de Damas, Beyrouth.