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Les lecteurs ont voix au chapitre

Croisement de genres Comme s’il n’était pas suffisant qu’il subisse tous les jours les routes mal entretenues qui entraînent des accidents stupides, le citoyen doit aussi subir la mauvaise humeur et l’humiliation de certains policiers qui pensent que l’uniforme leur permet de s’adresser aux gens d’une façon irrespectueuse. L’autre jour, c’était à mon tour de subir l’arrogance de l’un d’eux. Au volant de ma voiture, je traversais le croisement quand un policier à moto me demande de m’arrêter. Je me gare à une dizaine de mètres de lui et je l’attends : « Toi, descends », vocifère-t-il. Je présente mes papiers en règle au policier. « Tu n’as pas vu le policier qui arrêtait la circulation ? » me dit-il comme s’il parlait au pire des malfaiteurs. « Non, où est-il ?» Je regardais autour de moi pour essayer de localiser le policier. C’est vrai, il y en avait un à 20 mètres. – « Comment voulez-vous que je le voie s’il est caché entre les voitures ? » – « C’est ton devoir de le voir, à quoi servent tes yeux ? » Il entreprend de me dresser une contravention. – « Vous êtes sérieux ? Vous me faites une contravention ? » – « Sûrement, pour avoir brûlé le feu. » Un feu ? Je vérifiai si l’autre flic était en flammes … Mais non ! Il me colle un PV de 50 000 LL et me demande de signer comme quoi j’approuvais. Évidemment, je refuse. Il prend mon permis de conduire, le jette dans la pochette de sa moto et commence à remplir un autre formulaire. « Je confisque ton permis de conduire, tu passes demain le reprendre à la caserne de Tayyouneh. » Honte à un système qui engage des fonctionnaires qui n’ont pas le moindre respect pour les humains. Comme dit le proverbe : « Si les méchants régissent, les honnêtes périssent. » Johnny FENIANOS Tenter l’impossible Lundi 26 février, j’ai perdu ma tante. Ma tante Claire, cadette de la famille, aînée de mon père, lui le benjamin, décédé en février 2001. Cela peut paraître anodin de perdre une tante de presque 92 ans. En fait, outre la tristesse de perdre un proche parent quel que soit son âge, je perds « la dernière des Mohicans », la dernière d’une génération qui a vécu le Liban de 1915 à aujourd’hui. 1915-2007, 92 ans dans ce Liban. Oh, ce Liban ! Mais quel Liban ! Celui de mon père ! Lui, le dernier des Mohicans ? Claire, si claire et légère ! C’était la dernière d’une génération, celle qui a désiré un Liban différent : le Grand Liban, gai et riant. Cette génération, aujourd’hui éteinte ou presque, a vécu le Liban dans ses moments forts et enchantés. Cette génération, que nous a-t-elle légué ? Du sentiment, des souvenirs et des soubresauts de nationalisme. Était-elle bien la dernière des Mohicans, ou bien sont-ils si bien arrivés à nous nourrir de leur foi, que leur légation perdure ? Saurons-nous, nous les cinquantenaires, sauver ce merveilleux pays qui est le nôtre ? Fait-on une nation avec du sentiment et des souvenirs ? Une nation, c’est un groupe d’une même origine, qui partage une histoire et des traditions communes, mais non constituée en État. Sommes-nous une nation oui, ou que dalle ! Ferions-nous de nous un État ? Défier la géopolitique est une utopie, mais tenter l’impossible pour que survive notre légation, le Liban, n’est absolument pas une chimère, c’est une vocation de tous les jours ! Pas sous les tentes, mais bien au grand jour ! Randa A. MOUSSALLI
Croisement de genres

Comme s’il n’était pas suffisant qu’il subisse tous les jours les routes mal entretenues qui entraînent des accidents stupides, le citoyen doit aussi subir la mauvaise humeur et l’humiliation de certains policiers qui pensent que l’uniforme leur permet de s’adresser aux gens d’une façon irrespectueuse. L’autre jour, c’était à mon tour de...