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Actualités - CHRONOLOGIE

Intermezzo Il maestro Ennio Morricone

Le 25 février, à Los Angeles, lors de la 79e cérémonie des Oscars, il a enfin été récompensé pour l’ensemble de sa carrière. C’est des mains de Clint Eastwood, acteur fétiche de Sergio Leone avec qui il tourna plusieurs westerns dits spaghetti, qu’Ennio Morricone a reçu la petite statuette en or. Un Oscar d’honneur pour ce musicien qui n’a jamais touché une caméra, jamais tourné un film, mais qui s’est infiltré avec ses compositions musicales dans la trame des œuvres cinématographiques en leur donnant sa texture et son souffle. Plus de cinq cents partitions musicales signées par ce maestro au goût éclectique. Du nerveux au lyrisme, en passant par l’intense et le mysticisme, l’élève de Goffredo Petrassi et diplômé de l’Académie Santa Cécilia de Rome n’a pas chômé un jour. Débutant dans la musique sérieuse après avoir raflé dans sa jeunesse les premiers prix de composition, d’instrumentation et de direction d’orchestre, Morricone va commencer à s’intéresser à la musique de films en 1961. Auteur de musiques de Bernardo Bertolucci et de Marco Bellochio, c’est son ami, le réalisateur Sergio Leone, qui va lui donner l’occasion de déployer son talent dans la série si célèbre des westerns interprétés par le «rital» de l’époque, Clint Eastwood. Pour une poignée de dollars, For A Few Dollars More, The Good, the Bad and the Ugly et Il était une fois dans l’Ouest, autant de titres marqués par son sceau, jusqu’au point de visualiser le film rien qu’en écoutant la musique. Ses œuvres puissantes font de lui un personnage à part dans le monde de la composition. Inclassable mais également infatigable, il passe en toute aise d’un genre à l’autre. Les années 60, 70 et 80 marquent une telle richesse dans son style que ses créations deviennent aussi courantes que les musiques de variétés : Here’s to You, la chanson qu’interprète Joan Baez pour Sacco et Vanzetti ; Chi Maï qui rythme Le Professionnel avec Jean-Paul Belmondo et d’autres musiques comme celles des Clans des Siciliens, Cinéma Paradiso et Les intouchables. Dans chaque film qu’il traverse, il y appose son label : Mission de Roland Joffé, Kill Bill de Tarantino ou encore Phantom of the Opera d’Argento. Plusieurs fois récompensé, des Bafta, des Nastro d’Argento et cinq nominations aux Oscars (mais, curieusement, sans jamais en obtenir un seul), maestro Morricone ralentit en 2001 son travail pour le grand écran et souhaite aller à la rencontre du public à travers une tournée musicale. En 2004, il enregistre un disque avec le violoncelliste Yo Yo Ma contenant ses thèmes à succès. Aujourd’hui, en recevant l’Oscar, dans son discours en italien traduit par Clint Eastwood, Ennio Morricone a déclaré : « Cette récompense n’est pas un point final, mais la marque d’un nouveau départ pour continuer de composer avec la même passion. »

Le 25 février, à Los Angeles, lors de la 79e cérémonie des Oscars, il a enfin été récompensé pour l’ensemble de sa carrière. C’est des mains de Clint Eastwood, acteur fétiche de Sergio Leone avec qui il tourna plusieurs westerns dits spaghetti, qu’Ennio Morricone a reçu la petite statuette en or.
Un Oscar d’honneur pour ce musicien qui n’a jamais touché une caméra,...